Compter jusqu'à toi

Publié le 16 Novembre 2022

Compter jusqu'à toi

C'est l'automne. Saison à laquelle Élie Semoun, dont vient de paraître le premier roman, aime se comparer. Son court récit est celui d'une fugace histoire d'amour entre une jeune femme belle comme "un jardin d'été" prénommée Héloïse et lui. L'histoire d'un coup de foudre qui se fait rattraper par les affres du quotidien et les fantômes du passé. Un roman de soi forcément autocentré et une histoire d'amour qui, comme en général, se termine donc mal. On a malheureusement un peu trop l'impression d'assister à une séance de thérapie. D'entendre le refrain "je monte sur scène parce que j'ai besoin d'amour". Heureusement, Élie Semoun a une plume nuancée, sensible et poétique qui permet de relever le tout. On peut lui reconnaitre une justesse certaines des sentiments et des situations. C'est joli mais un peu triste. Cela mériterait de quitter le réel pour aller un peu plus avant dans la fiction.

 

"On ne vit qu'une fois", dit le proverbe. Et comme il a raison ! C'est une évidence mais il a raison, on n'a qu'une chance pour être heureux ou malheureux. Certains choisissent le malheur en se racontant des histoires de joie et de rires, mais vont droit dans le mur, un mur contre lequel ils se sont éclatés à plusieurs reprises et y retournent quand même allègrement, accusant la malchance. Probablement leur enfant intérieur décide-t-il qu'il est bien d'avoir des bleus, d'être un cabossé de la vie.

Je suis envieux de la bouffée de parfum qui va rester jusqu'au soir dans ton cou.

Le bonheur est sympa aussi. Avec lui, il est autorisé de dire des bêtises, de ne pas être intelligent ou grand philosophe. Tout l'intéresse car il aime le vrai. Il est franc, sincère, pas chiant du tout.

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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