Publié le 12 Juin 2015

Après avoir subi les aléas d'un début de carrière dans l'éducation nationale en passant par différents départements d'affectation (3153 et 49), je me rapproche enfin de chez moi et de l'océan !!! Tout n'est pas rose puisque cela représente encore un certain nombre de kilomètres à effectuer chaque jour et qu'il s'agit d'un lycée général et technologique plutôt que d'un collège. Pour autant, je suis enfin en Loire-Atlantique, le long du canal de Nantes à Brest... C'est le début d'une nouvelle aventure.

 

LoireAtlantique Arrondissement Color

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je prof-doc

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Publié le 8 Juin 2015

"Le bruit a couru brièvement, il y a quelques années, que nous vivions dans un monde post-alphabétisé, dans lequel la capacité à tirer un sens des mots écrits était en quelque sorte dépassée, mais cette époque est révolue ; les mots sont plus importants que jamais : nous naviguons dans le monde avec les mots et, au fur et à mesure que le monde bascule vers le web, nous avons besoin de le suivre, de communiquer et d'appréhender ce que nous lisons."

 

"En lisant, on découvre également quelque chose d'une importance vitale pour se faire un chemin dans le monde. Et c'est cela : RIEN N'OBLIGE LE MONDE A ÊTRE TEL QU'IL EST. LES CHOSES PEUVENT ÊTRE DIFFERENTES."

 

"Au cours de ces dernières années, nous sommes passés d'une économie pauvre en information à une autre, mue par une pléthore d'information. Selon Eric Schmidt, de Google, la race humaine crée désormais autant d'information tous les deux jours que nous l'avions fait entre l'aube de la civilisation et 2003. Ca représente à peu près cinq exaoctets de données par jour, pour ceux d'entre vous qui tiennent les comptes. Le défi ne revient plus à découvrir cette plante rare qui pousse dans un désert mais à localiser une plante précise, qui croît dans une jungle. Nous allons avoir besoin d'aide pour surfer sur ces informations et trouver ce dont nous avons véritablement besoin."

 

"L'instruction est plus importante qu'elle ne l'a jamais été, en ce monde de textos et de mails, un monde d'information écrite. Nous avons besoin de savoir lire et écrire, nous avons besoin d'avoir des citoyens du globe capable de lire sans inconfort, d'appréhender ce qu'ils lisent, d'en comprendre les nuances et de se faire comprendre en retour."

 

"Je crois que nous avons l'obligation de lire par plaisir, en tous lieux, publics et privés. Si nous lisons par plaisir, si d'autres nous voient lisant, alors nous apprenons, alors nous exerçons nos imaginations. Nous montrons aux autres que lire est une bonne chose. Nous avons l'obligation de soutenir les bibliothèques. D'utiliser les bibliothèques, d'encourager les autres à les utiliser, de manifester contre leur fermeture. Si vous n'attachez pas de prix aux bibliothèques, alors vous n'en attachez ni à l'information, ni à la culture, ni à la sagesse. Vous réduisez au silence les voix du passé et vous nuisez à l'avenir. Nous avons obligation de faire la lecture à haute voix à nos enfants. De leur lire des choses qui leur plairont. De leur lire des histoires dont nous sommes déjà lassés. De jouer les voix pour les rendre intéressantes, et de ne pas cesser de leur faire la lecture juste parce qu'il ont appris à lire. Utilisez le moment de la lecture à voix haute comme un moment d'intimité , un moment où l'on ne regarde pas son téléphone, où l'on met de côté les distractions du monde."

 

"On a un jour demandé à Albert Einstein comment nous pouvions rendre nos enfants plus intelligents. Sa réponse a été à la fois simple et sage. "Si vous voulez que vos enfants soient intelligents, a-t-il dit, lisez-leur plus de contes de fées." Il comprenait la valeur de la lecture, et de l'imagination."

 

 

Neil Gaiman, 2013

Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l'imagination

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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Publié le 4 Juin 2015

En complément d'une exposition réservée par mes soins qui devrait arriver incessament sous peu au collège, voici ce qu'on peut trouver en ce moment au CDI sur le thème des relations garçons-filles, des stéréotypes de genre, de la place des femmes dans nos sociétés :

 

Romans, nouvelles et biographies

  • Calpurnia de Jacqueline Kelly (ici)
  • A ma source gardée de Madeline Roth (ici)
  • Papa est à la maison de Mikaël Ollivier (ici)
  • Ma réputation de Gaël Aymon
  • Claudine de Lyon de Marie-Christine Helgerson
  • Fous de foot de Fanny Joly
  • Des filles et des garçons, collectif (ici)
  • L'enfant de sable de Tahar Ben Jelloun
  • Liberté, égalité, Olympe de Gouges de Catherine Le Quellenec
  • L'histoire de Malala de Viviane Mazza

​Et on pourrait ajouter ma lecture du moment Celle qui sentait venir l'orage d'Yves Grevet...

Documentaires

  • Les mots indispensables pour parler du sexisme de Jessie Magana et Alexandre Messager
  • Marie Curie d'Elisabeth Metzger et Pierre Le Guen
  • Etre une jeune fille aujourd'hui de Claire Ubac et Isabelle Chemin
  • Atlas des femmes dans le monde de Joni Seager
  • Filles et garçons au Moyen âge de Didier Lett
  • Elles ont réalisé leur rêve de Philippe Godard et Jo Witek
  • Les grands événements de l'histoire des femmes de Jacques Marseille et Nadeije Laneyrie-Dagen

 

N'hésitez pas à compléter !

(mise à jour le 04 juin 2015)

 

Publié le 1 Juin 2015

La profession se mobilise et tente de faire entendre ses revendications dans le cadre de la réforme du collège. Tous, professeurs-documentalistes ou non, êtes invités à signer la pétition mis en ligne à ce sujet et à lire l'article de Christophe Mousset publié sur Les Trois couronnes.

 

"Nous, signataires de cette pétition et solidaires des professeurs documentalistes, demandons que le statut d'enseignant des professeurs documentalistes soit reconnu et traduit dans les textes officiels :

  • rétablissement des critères pédagogiques dans la grille d'évaluation des stagiaires,
  • égalité de traitement salarial et horaire,
  • reconnaissance de notre expertise en Education aux médias et à l'Information (EMI),
  • reconnaissance de notre champ disciplinaire dans les programmes : les sciences de l'information et de la communication."

Extrait de la pétition rédigée par Christophe Mousset et Elsie Russier,

professeurs-documentalistes créateurs du collectif "Où est le prof-doc ?".

 

 

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Publié le 1 Juin 2015

 

 

La quatrième de couverture :

 

Jeanne retrouve une bande d'amis à chaque vacances dans le village de sa grand-mère. Lucas se joint à eux, Jeanne en tombe amoureuse, éperdumment. Lui aussi sans doute. Ce bonheur l'habite, elle en aime le secret, elle aime tout de lui. L'été suivant alors qu'elle revient par surprise, elle comprend que cet amour n'est pas complètement réciproque, pas comme elle le pensait. C'est le trou noir qui l'absorbe. Il lui faudra du temps pour en parler, pour évoquer cet enfant qu'elle attendait et qu'elle n'aura pas...

 

Mon avis :

 

Ce premier ouvrage écrit par une libraire jeunesse a la saveur des romans plein d'émotions adolescentes. La narratrice, Jeanne, à fleur de peau, nous raconte son histoire. Cet été, elle vient à nouveau passer les vacances chez sa grand-mère et retrouve ses amis. Parmis eux, le charmant et sensible Lucas. Pour Jeanne, Lucas sera de ceux qui compte profondément. Dans un monologue imprégné de tendresse mais aussi de tristesse et de colère, elle revient sur sa relation avec Lucas, de sa rencontre à sa perte. En tant que lecteur, nous sommes témoins des vertiges d'une relation stoppée nette et de ses conséquences. Ce sont aussi les affres d'un avortement gardé secret qui reflètent l'éternel difficulté d'être femme. Un premier roman bien écrit qui explore les méandres du sentiment amoureux avec une lumineuse et douloureuse sincérité.

 

 

Quelques extraits :

 

  • "C’est août et les étoiles par milliers. Je me suis allongée dans le pré en pente, sous le cerisier. J’ai ôté mes chaussures. En quelques heures, les brides ont ceinturé les chevilles, les marques sont là, sur la peau blanche. Je me fais le sentiment d’être une espèce de Cendrillon qui se serait trompée de bal. Ou de jour. Ah non, revenez demain ! J’ai le corps tout mouillé, les heures peuvent passer, les heures et même les bruits que l’on n’entend que la nuit, je n’arrive plus à bouger. J’ose à peine remuer. J’ai la main droite sur mon ventre. Je ne sens rien. Mais je sais." (p. 8)

  • "Ca, là, tout ça, c'était du bruit. Les gens, la musique, l'endroit : du bruit. Du bavardage. Du qui sert à rien. Du moche. Lucas m'avait appris le silence. Et je ne savais plus vivre dans ce bruit, là, des autres." (p. 12)

  • "J'ai quand même un peu froid. Et y'a mes rêves qui s'essoufflent. Un peu." (p. 13)

  • "On avait fait le tour des mots. Je crois. Ma peau réclamait sa peau, à présent. Ca devait faire un boucan énorme. Lucas avait envahi mon corps, mon corps et ma voix. Il avait chanté dedans, respiré dedans. Il était entré comme le soleil, il était resté longtemps, le temps que toute sa peau dise je t'aime, peut-être. Longtemps." (p. 34)

  • "Avant Lucas, il me semblait qu'on me prenait quelque chose. J'étais d'accord pour le donner, ce quelque chose, mais ça n'enlevait rien à ce sentiment-là : quelqu'un entrait en moi, avançait en moi, et ressortait. Je n'avais pas lutté, je n'avais rien donné : on me l'avait pris. On m'avait enlevé un bout de moi, un bout de peau, un peu d'âme, de sang, de je ne sais pas quoi, mais quand ça finissait, ça me faisait l'effet d'une lutte où je n'avais pas lutté. L'autre avait gagné, il pouvait s'endormir, moi j'avais perdu, j'étais pas très fière, mais je donnais un baiser, un sourire, le coeur doucement revenait à des battements normaux, tout pouvait s'apaiser, et puis la nuit effaçait, en général. C'était pratique pour ça, les nuits et l'acool. Au matin, on pouvait faire comme si de rien n'était." (p. 35)

 

Juin : lire un roman d'un auteur francophone

 

 

Roth, Madeline.

A ma source gardée

Ed. Thierry Magnier

Coll. Roman

2015/58 p.

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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