Publié le 19 Octobre 2018

Les vacances, douce transition entre les mois d'octobre et novembre, seront j'espère l'occasion de profiter encore de quelques rayons de soleil et de promenades ponctuées de ramassages de châtaignes, feuilles chatoyantes, galets et autres trésors.

 

Belles vacances à tous !

 

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je blogue

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Publié le 18 Octobre 2018

Publié le 16 Octobre 2018

Album sur la thématique de la première rentrée scolaire

 

 

Aujourd'hui, Octave va à l'école pour la première fois. "Tu vas voir", dit Maman, "l'école, c'est épatant."

 

Octave va à l'école pour la première fois. Il ne semble pas partager l'enthousiasme de sa maman. Son leitmotiv est : non ! Il ne veut pas enlever son manteau. Il ne veut pas faire de bisous à sa maman. Il ne veut pas entrer jouer avec les autres enfants. Jeannine, une camarade de classe, commence à s'inquiéter : est-ce qu'il sait dire oui ? Raoul, plus malin, va dénouer la situation grâce à un bonbon... Et finalement, quand la maman d'Octave, arrivée la première, viendra le récupérer, à sa question "tu viens oui ou non ?" Octave répondra encore une fois... "non" ! Cet album au charme un peu désuet fait mouche auprès des petits de 3 ans en détournant la problématique de la première journée d'école. Mon loulou, qui le connaît depuis longtemps, était ravi que la maîtresse en fasse la lecture en classe il y a quelques semaines !

 

 

Non, non et non !

Mireille d'Allancé

Ed. L'école des loisirs

 

Publié le 11 Octobre 2018

Un album d'un amateurisme touchant

car l'idée est originale et louable

 

Seriez-vous capable de citer des albums dont l'un des personnages principaux est une personne - a fortiori un enfant - de couleur. Si jamais c'est le cas, précisons : sans dimension exotique. Non ? C'est ce que pointe du doigt les auteurs des éditions Book diversité. Leur objectif est de fournir des repères positifs aux enfants habituellement sous-représentés dans la littérature jeunesse française, notamment ceux d'origine africaine ou asiatique. Dans l'album à la couverture souple que je vous présente aujourd'hui, les auteurs se sont donnés pour défi de "développer l'estime de soi des petites filles noires et métisses [en abordant le sujet du] cheveu crépu de façon poétique et bienveillante".

 

 

Sont évoqués de façon pragmatique les types de cheveux, les rituels de soin, les coiffures possibles... et aussi l'aspect plus imagé de ses cheveux "originaux".

Mon afro est doux comme le coton / Quand il se laisse amadouer, il est tout rond / On dirait presque un petit mouton.

J'ai apprécié que la logique soit poussée jusqu'au bout et que, dans un souci de représentativité, les illustrations pleines de douceur présentent tour à tour une maman de type africain et une maman blonde. Cet album s'est révélé instructif pour la tatie de petites métisses que je suis : j'ai par exemple appris qu'il existe une classification capillaire relative au type de cheveu (du plus lisse au plus crépu) mais aussi ce que sont des banku knot. J'espère que ce livre offert à l'occasion d'un certain anniversaire saura rassurer une petite fille pour qui le shampoing est un véritable cérémonial (comparé à mon loulou) et pour qui l'idée de se coiffer évoque des tiraillements pas toujours agréable. Une belle initiative que cet album plein d'une tendre générosité et de bienveillance !

 

 

 

L'Afro doux de Maïssanou

Sandy N’Golo

Maxime Cavallini

Ed. Book diversité

 

Publié le 9 Octobre 2018

Un premier roman - pour moi comme pour l'auteur - de la rentrée littéraire 2018

 

 

Les gens se retournent silencieusement sur nos silhouettes qui titubent un peu, sans jamais se lâcher, sur nos visages qui irradient du même drôle d'air, plein de plaisir, d'effronterie, d'aplomb et d'audace, cet air insolent, aussi, sûrement, de cette impertinence que l'on a au fond des yeux. (p.127)

Ce premier roman nous raconte la naissance d'une tourmente amoureuse entre Sarah, violoniste trentenaire, et la narratrice, une mère célibataire travaillant dans un lycée (professeur documentaliste ?). Plus qu'une passion, c'est l'histoire d'une obsession. Les pensées de la narratrice tournent en boucle, à l'instar du titre du roman. Plusieurs leitmotiv sont utilisés, notamment : "Je me souviens de ça", jouant sur les allitérations et assonances faisant écho au prénom Sarah. Se déroulant en deux parties, de l'euphorie de la rencontre parisienne à la fuite et la période de dépression à Trieste, le texte accélère, s'affole, s’essouffle. De définitions placardées (type articles tirés de Wikipédia pour décrire une ville ou un film) en répétitions pénibles, j'ai lu ce roman sans m'attacher aux personnages, sans empathie, et en décelant les ficelles de l'écriture. J'étais dans l'analyse de la construction littéraire plutôt que projetée dans l'émotion et la sensualité supposée du récit. La narratrice, à force de ressasser ses pensées, se déconnecte de la réalité (elle abandonne notamment sa fille sans aucune précaution pour sa prise en charge...). Elle en devient monstrueuse. La première scène d'amour page 34 est si décevante ! C'est censé être le récit d'une première fois passionnée avec une femme pour chacune des protagonistes et on nous donne à lire une courte énumération corporelle, voyez plutôt :

Elle se glisse sous la couette, à côté de moi, dans la lumière tremblotante du jour qui se lève. Elle murmure qu'elle n'a jamais fait l'amour avec une femme. Elle demande et toi. Je dis que moi non plus, pareil, exactement pareil. Elle caresse mon visage, mon cou, mes seins.
Son parfum. Son odeur. Sa nuque. Ses cheveux. Ses mains. Ses doigts. Ses fesses. Ses mollets. Ses ongles. Ses lobes d'oreilles. Ses grains de beauté. Ses cuisses. Sa vulve violine. Ses hanches. Son nombril. Ses tétons. Ses genoux. Ses aisselles. Ses joues. Sa langue.

Un roman au postulat intéressant mais qui ne m'aura pas embarquée. Une narratrice dépressive qui nous inflige sa folie. Une écriture quelque peu affectée et prétentieuse. Une déception.

[Latence]
→ Je m'applique à vivre la vie. Je ne la vie pas vraiment. (la narratrice, p.17)
→ C'est le temps qu'il y a entre deux grands moments importants. (Sarah, p.25)
→ État de ce qui existe de manière non apparente mais peut, à tout moment, se manifester par l’apparition de symptômes. (un dictionnaire médical, p.44)

Ça raconte Sarah

de Pauline Delabroy-Allard

Les éditions de Minuit

2018 / 188 p.

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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Publié le 8 Octobre 2018

Le personnage d'Archibald, toujours aussi tendrement drôle

 

 

 

Un jour, mes parents m'ont dit que j'allais avoir une petite sœur.
C'est drôle, je ne me souvenais pas leur avoir demandé.

C'est Archibald qui nous fait cet aveu en introduction de l'album de Pauline Martin et Astrid Desbordes, qui reprennent ici le personnage de Mon Amour dans le rôle d'un grand frère curieux mais dubitatif face à l'arrivée d'une petite sœur avec laquelle il va désormais devoir compter. Au fil des pages, la petite sœur grandit, trouve sa place dans les jeux, dans le cœur, mais aussi dans les inquiétudes d'un grand frère parfois jaloux, souvent tendre et finalement très fier de ce rôle nouveau. Car, nous dit Archibald, "ce que je préfère avec ma petite sœur, c'est être son grand frère".

 

Les illustrations aux couleurs douces et joyeuses sont parfois réalistes (Max qui fouille dans les tiroirs d'une commode) et parfois dans le registre de l'imaginaire (Max en Peter Pan qui apprend à sa sœur à voler). Le ton se veut bienveillant tout en évitant la mièvrerie et c'est réussi : le propos est subtil, tendre, plein d'humour et d'amour.

 

Une lecture qui s'annonce d'autant plus savoureuse

maintenant que nous savons que nous attendons une petite princesse.

 

 

Un amour de petite sœur

Astrid Desbordes

Pauline Martin

Ed. Albin Michel jeunesse

2016