Publié le 5 Octobre 2019

Merci à la maison Nathan pour le partage de cet album

 

paru cette semaine

 

 

 

"Moi quand je serai grand, je serai astronaute ! Et moi pompier ou vétérinaire ! Pour soigner les éléphants et les gorilles en Afrique." Cette tournure de phrase typique des enfants qui éveille en nous les palpitations de l'imaginaire est ici le point de départ du magnifique album d'Astrid Desbordes (autrice) et Pauline Martin (illustratrice). Dernier né de la série Max et lapin de chez Nathan, il nous est cette fois-ci proposé dans un format inédit enrichit de volets à ouvrir, pour le plus grand bonheur des enfants à partir de trois ans environ.

Aujourd'hui, Max passe la journée avec son papa. Ils discutent beaucoup. "Moi, quand je serai grand, dit Max...

Une fois le volet droit soulevé, on découvre le rêve gourmand de Max.

- Et toi ? demande Max.
- Hum... moi, réfléchit papa, quand je serai encore plus grand...

Et moi quand je serai grand

On découvre alors un papa se prêtant au jeu de son fils et ouvrant le champ des possibles, à l'instar du lecteur qui ouvre le rabat du livre. Coureur cycliste ? Marin ? Indien ? Astronaute ? Pâtissier ? Chacun y va de sa proposition, de sa rêverie. Nous aussi, on se dit qu'on aimerait prendre le temps d'y réfléchir, de rêver et de partager la discussion avec Max et son papa. Mais, la journée passant, Max s'interroge : son papa ne sera-t-il jamais fatigué ? Le papa a alors la plus jolie et tendre des réponses et notre cœur fond d'amour pour eux. Cette fois encore, Astrid Desbordes fait mouche et touche la corde sensible de la famille et de la douce naïveté enfantine. Les larmes montent au yeux et on ne souhaite qu'une chose : prendre ses enfants dans les bras sans plus tarder.

 

 

Publié le 4 Octobre 2019

Un grand merci aux éditions Nathan et Syros pour leur invitation de ce lundi à Nantes : j'ai de quoi lire pour les semaines à venir ! Et je ne montre pas le meilleur : de magnifiques albums attendent notamment les anniversaires des jours à venir pour être fébrilement feuilletés par de petites mains

 

 

À venir bientôt : un article sur les 35 ans des éditions Syros et bien sûr de nombreuses critiques d'albums et romans young adult. Reste juste à trouver le temps de lire et d'écrire dans un quotidien de jeune maman et de professionnelle déjà bien prenant. En parallèle, je me lance doucement sur Instagram pour tenter d'autres formes de publications et créer de nouvelles interactions. N'hésitez pas à me rejoindre !

 

 

𝒸𝒽𝒶𝓇𝓁ℴ𝓉𝓉ℯ.𝓃ℴ𝓉𝒶𝒷ℯ𝓃ℯ

 

Publié le 4 Octobre 2019

Merci à L'école des loisirs

 

pour le partage de cette jolie fable de Caroline Solé

 

 

 

Après son roman La pyramide des besoins humains paru dans la collection Médium + (et le roman La petite romancière, la star et l'assassin paru chez Albin Michel), Caroline Solé revient ici à L'école des loisirs dans la collection Mouche, adressée aux enfants de 6 à 8 ans. Elle nous offre une fable tout en douceur pour une entrée dans le froid automnal bien emmitouflée par ses mots. Nous faisons la connaissance d'Akita, une petite fille aux joues "rebondies comme des glaçons" vivant "au cœur de la forêt polaire", sur le point de fêter sa septième année. Pourtant, au lieu de s'en réjouir, elle s'inquiète : elle craint "de rester piégée en hiver pour la vie entière". En effet, depuis quelques temps, Akita souffre d'un mal qu'elle ne parvient pas à contrôler. Elle ressent parfois des vagues de colère comme si un ours féroce cherchait à sortir de sa bouche. Elle en vient à faire éclater des objets en mille morceaux rien qu'en criant de fureur ! Ses parents et son frère disent alors qu'elle fait "des grizzlis". Elle en vient à s'isoler de ses camarades. Ses parents l'avaient prévenu : le jour de ses sept ans, ils l'accompagneraient chez la vieille dame ridée aux mystérieux pouvoirs vivant au fond des bois : la glooglooka. Le cœur lourd, Akita se rend donc chez cette dame qu'elle imagine aux allures de sorcière et qui semble finalement ni laide ni si vieille. Parlant peu, elle va faire avancer Akita au plus profond de sa "glook" (contraction de grotte et d'igloo) puis lui ordonner d'aller chercher l'étoile posée sur la cime d'un grand sapin, sur une montagne enneigée visible à l'opposé de la grotte. Akita, à contre-cœur, s'élance. Soudain, elle se fige : un grizzli ! Comment réagir ? Sa peur ne va-t-elle pas provoquer une crise de panique destructrice ? Symboliquement, Akita va réussir à accéder, le jour de son anniversaire, à l'âge de raison. Par ce court roman qui tient du conte initiatique, Caroline Solé nous explique ainsi très simplement et délicatement ce que peut faire un(e) psychologue pour aider ponctuellement un enfant à gérer une difficulté et un trop-plein d'émotions. La douceur des aquarelles de Gaya Wisniewski illustrant l'histoire insuffle au fil des pages une ambiance cotonneuse à souhait. On se surprend à rêver d'espaces où le blanc du ciel et de la terre se confondent et où le quotidien se ponctue de dégustation de crêpes au sirop de bouleau et de promenades en traîneau.

 

 

 

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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Publié le 3 Octobre 2019

Archibald nous ouvre les portes de sa maison

 

 

 

Astrid Desbordes (autrice) et Pauline Martin (illustratrice) collaborent à nouveau chez Albin Michel Jeunesse, de façon toujours aussi douce et généreuse. Cette maison aux volets rose, c'est celle d'Archibald. Le rose, ce n'est pas que pour les filles. Là n'est pas du tout le propos de l'album mais je trouve intéressant de le souligner : les couleurs pastels utilisées (rose, bleu, jaune) sont à mon sens un pas vers une éducation antisexiste. Archibald, c'est ce personnage de petit garçon aux cheveux "tortellini au beurre" (comme l'a si bien dit Marine Landrot pour Télérama). Il a une maman, un papa et une petite sœur dont le lecteur a déjà pu faire la connaissance dans de précédents albums. Il nous présente ici sa maison, tout à tour bien rangée ou désordonnée. Il l'a trouve parfois trop étroite pour jouer, parfois trop grande pour lui, dans la nuit. Il aime quand ses portes et fenêtres sont grandes ouvertes mais aussi quand on se blottit sous la couette. Il aime parfois en sortir et s'aventurer dans les maisons de ses copains et copines. Il découvre alors des habitations toutes différentes les unes des autres : anciennes ou contemporaines, côtoyant le ciel ou l'eau, celle d'Hector très décorée, celle de Sam plus bricolée... Quoi de plus précieux qu'avoir la confiance en soi permettant de découvrir les autres dans l'intimité de leur chez-soi ? Pour Archibald, c'est possible grâce à ceux qui, au-delà des murs, font de sa maison son foyer. Une merveille que ce nouvel album qui permet de prendre conscience de la chance que constitue la stabilité affective d'une famille. Sans mièvrerie mais avec une infinie tendresse, Astrid Desbordes choisit avec soin des mots qui réchauffent le cœur. Archibald ne vit pas de grandes aventures mais nous fait part de la sienne, sa vie. C'est pourquoi chacun s'y retrouve et se retrouve touché par la poésie qui affleure des textes. Les illustrations aux formes simples et à la ligne claire sont douces et participent à l'atmosphère merveilleusement candide et quelque peu philosophe de l'album. Une nouvelle pépite à prendre le temps de partager avec ses petits bouts.