Bref retour sur mes lectures d’été :
👎 Le livre des sœurs d'Amélie Nothomb : L'histoire loufoque de Tristane, une enfant surdouée qui se construit seule, délaissée par ses parents, et qui aime passionnant sa petite sœur Laetitia et sa cousine anorexique (qui décèdera suite à la chute d'un frigo). On ne sait pas si ça penche du côté de l'humour ou du tragique et on a du mal à comprendre où l'autrice veut en venir. Une lecture qui ne restera clairement pas dans ma mémoire. Un conte un peu noir (paru en 2022) vite lu... et vite oublié.
👎 Hygiène de l’assassin d'Amélie Nothomb : Une série d'entretiens accordés par un grand écrivain plein de mépris, qui se sait condamné, à des journalistes. Seule la dernière d'entre eux va réussir à tenir l'invective et à lui faire avouer le monstre qu'il est. Une intrigue au départ plutôt intéressante et intellectuellement stimulante qui se révèle longue, verbeuse et cynique.
👎 Obsolète de Sophie Loubière : Afin d'enrayer le déclin de la population, toute femme de cinquante ans est retirée de son foyer pour laisser la place à une autre, plus jeune et encore fertile. Une intrigue rétrofuturiste prometteuse mais qui s'embourbe dans des longueurs. J'ai abandonné ma lecture au profit de récits plus alléchants.
👍 Nonbinaires de Martin Page : De la poésie en prose sur le thème, comme le titre l'indique, de la fluidité de genre. Un appel à la tolérance. Une lecture très rapide et adaptée aux lycéens.
👍 La gosse de Nadia Daam : Sur les sentiments et le rôle d'une mère, qui plus est célibataire, d'une fille unique. Très sympa pour occuper mes vacances mais bon, rien de révolutionnaire.
❤Dans la maison d’été de Karine Reysset : Si je devais retenir UN livre de mes lectures d'été, ce serait celui-ci. Une saga familiale ancrée dans la station balnéaire du Pouliguen. La maison d'été, c'est la villa qu'Albert et Rose achètent à l'automne 1980. Pendant plus de quarante ans, parents, enfants et petits-enfants vont s'y croiser, au fil des saisons, au gré des marées, des naissances, des anniversaires, des deuils. Les petits et les grands événements de la vie familiale sont racontés au fil de nombreux chapitres et de multiples points de vue. L'arbre généalogique qui ouvre le livre est d'ailleurs précieux pour se repérer. Le tout interroge le poids de la filiation, de la transmission. C'est touchant, délicat et intelligent et nous rappelle qu'il faut chérir sa famille : celle dont on hérite, celle qu'on a plus ou moins choisit et celle que l'on construit.
👍 Les cahiers d’Esther (T.9) de Riad Sattouf : Esther est en terminale, ça y est ! C'est l'année du bac, des choix d'orientation, de l'enfance qui s'évapore, des Cahiers d'Esther qui s'arrêtent... mais aussi de la majorité, de la liberté, et peut-être de la fin du célibat, qui sait ? Un tome agréable à lire, dans la lignée des précédents (mes critiques du tome 7 et du tome 8 sont en ligne).
👎 L'homme sous pilule d'Anne-Sophie Delcour et Lucy Macaroni : Une BD qui mêle l'histoire d'un couple fictif et des apports documentaires sur la contraception masculine. J'ai trouvé qu'il n'y avait pas de véritable originalité dans le récit et le graphisme et surtout que la volonté d'accompagner une réflexion éclairée sur la question était mal traitée car décourageante : le couple finit par se séparer (contraception définitive vs désir d'enfant) et en tant qu'homme les solutions existantes ne sont pas très convaincantes.
La référence à retenir
pour votre prochain passage en librairie ou en médiathèque :
Dans la maison d'été de Karine Reysset
❤