Résultat pour “jardin des plantes”

Publié le 21 Septembre 2014

.o0*0o. Le poussin de Claude Ponti fait une sieste au Jardin des plantes de Nantes depuis cet été .o0*0o.

.o0*0o. Le poussin de Claude Ponti fait une sieste au Jardin des plantes de Nantes depuis cet été .o0*0o.

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je blogue

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Publié le 31 Août 2021

Le secret du potager

Merci aux éditions Mijade

pour le partage de cet album jeunesse tout juste réédité

 

 

Lili est en vacances à la campagne chez son papy. Elle se désole de ne pas profiter des plaisirs de la plage, comme sa meilleure amie. D'autant plus que son papy pourrait passer sa vie à regarder pousser les légumes de son potager et propose à Lili de l'initier au jardinage. Lili est d'abord un peu dégoutée par la terre noire se glissant sous ses ongles. Puis, elle découvre que la petite graine de haricot qu'elle a planté sait parler ! Lili va alors commencer à prendre plaisir à s'occuper des légumes du potager : les arroser au petit matin, planter des radis pour tenir compagnie aux haricots en prenant garde de ne pas faire d'ombre aux tomates. Elle fera preuve de patience, d'attention et de minutie pour faire grandir son plant de haricot jusqu'au jour de la récolte.

 

Dans un juste équilibre entre les douces aquarelles d'Annick Masson et le texte simple mais pas simpliste de Luc Foccroulle, le jeune lecteur apprend ce dont les légumes - ici personnifiés - ont besoin pour pousser et la fierté que l'on peut ressentir en consommant ce que l'on a soi-même fait pousser. C'est aussi une manière subtile d'aborder la douceur des relations intergénérationnelles. Un album adorable à découvrir vers 3 ans pour prendre conscience du cycle de la vie.

 

Publié le 17 Décembre 2020

Sur la branche

Claude Ponti, c'est un incontournable illustrateur jeunesse contemporain aux sourcils broussailleux et aux yeux malicieux. Ses albums (aux illustrations quelque peu vintage désormais) ont été lu par plusieurs générations d'enfants, des années 1980 à aujourd'hui. Ses personnages fétiches sont notamment Blaise le poussin, Tromboline et Foulbazar. L'ensemble de son œuvre, majoritairement publiée à L'école des loisirs, a reçu en 2006 le Prix Sorcières Spécial.

 

À Nantes, on entretient un lien particulier avec son œuvre, puisqu'elle égaye depuis 2013 le Jardin des plantes municipal. Au détour des allées, Claude Ponti, en collaboration avec l’équipe des espaces verts, y a disséminé des "togobans", des animaux endormis, une "solombre", des pots de jardinage plus ou moins chevelus... des créations en plein air surprenantes et ludiques.

 

Voici quelques uns de ses albums que j'ai eu entre les mains et qui méritent une mention sur le blog :

 

  • Le jour du Mange-poussin (1991) : sur les peurs enfantines
  • L'arbre sans fin (1992) : sur la mort et le deuil
  • Le chien invisible (1995) : sur l'amitié
  • Tromboline et Foulbazar : le petit frère (2001) : sur les rapports entre frères et sœurs
  • Mille secrets de poussins (2005) : sur la farce
  • Sur la branche (2008) : sur la famille et aussi l'importance d'observer le banal

 

Je vais ici vous parler plus en détail du dernier cité, celui que je préfère : Sur la branche. Idéal à découvrir vers 4 ans, cet album nous perche dans un arbre, à la hauteur de la branche où ont dormi tous les membres de la famille Brosselevant. Et ils sont nombreux ! Aux premières lueurs de l'aube, Madame Brosselevant ouvre un œil et fait, comme chaque matin, l'inventaire de son petit monde. Il y a Pioussouf, Lilly-Faisselle, Pierre-Kiroul, Bloudy... mais, il en manque un, non ? Sur la base d'une seule illustration, un décor peuplé d'oiseaux, évoluant au fil des pages, les enfants cherchent à reconnaître de quel oisillon parle l'auteur. La page est envisagée comme une scène, s'offrant ainsi au regard et à la curiosité de l'enfant, à l'instar du premier album de Claude Ponti paru en 1986 : L’album d'Adèle. Cet album capte l'attention des enfants : lecteurs petits et grands se prennent au jeu et cherchent activement à identifier chaque oisillon. Les adultes y trouvent leur compte en décryptant les noms choisis avec humour. Le dessin est mignon, fourmillant de détails et de couleurs. La lecture est stimulante et prétexte à l'échange entre l'adulte et l'enfant. La chute est adorable et sent bon comme une journée qui commence bien.

 

Sur la branche

Publié le 27 Mars 2023

Un [pas]sage en librairie V

Mon dernier passage en librairie (il y en a eu de nombreux depuis celui dont je parlais ici heureusement !) ne s'est pas soldé par des achats de livres mais par ceux d’activités manuelles en vue des prochains week-ends. Pour autant, voici quelques repérages d'albums printaniers :

 

 Fleurs de saison d'Emmanuelle Kecir-Lepetit et Léa Maupetit chez Gallimard jeunesse :

 

Voici un album au format portrait allongé qui offre de douces et colorées illustrations à la façon d'un herbier pour découvrir 37 fleurs qui apportent leurs couleurs aux paysages et aux jardins au fil des saisons. Descriptions et anecdotes historiques ou culturelles jalonnent chaque page et nous font redécouvrir les caractéristiques des fleurs du printemps (lilas, muguet, tulipe...) et celles de l'hiver (camélia, perce-neige, mimosa...) en passant par celles de l'été (coquelicot, rose, tournesol...) et de l'automne (anémone, crocus, chrysanthème...).

 

 

 La fête du printemps de Silvia Borando chez Kimane :

 

Un petit album cartonné pour les jeunes enfants (environ 2 ans) qui nous raconte l'histoire mignonne et drôle d'une tortue et d'un escargot se rendant - à leur rythme - à la fête du printemps.

 

 

 Le jardin de Basilic : les mauvaises herbes n'existent pas ! de Sébastien Perez et Annelore Parot chez Flammarion jeunesse :

 

Voici un livre faisant partie d'une série dont je ne connaissais pas l'existence jusqu'à présent et dont j'ai adoré les thèmes traités. L'éditeur indique une tranche d'âge un peu restrictive (4-6 ans) : selon moi, en fonction de l'enfant, on peut aborder ces récits dès 3 ans et bien au-delà (8 ans). Un petit garçon, Basilic, a pour terrain de jeu le jardin de Mamie Carotte. Il est interpellé par certains phénomènes naturels, s'interroge. Sa mamie lui répond alors à hauteur d'enfant. Elle lui transmet les secrets de la nature sous un angle à la fois instructif et amusant. En fin d'album on trouve d'ailleurs une double-page qui récapitule les explications de façon plus documentaire. Dans Les mauvaises herbes n'existent pas ! Basilic apprend - et nous aussi - que certaines plantes sont plus sauvages que mauvaises et qu'elles peuvent même faire preuve de bienfaits : servir d'abri aux insectes, fertiliser les sols, nous nourrirent... Pourquoi ne pas cuisiner une tarte aux orties ? Voici les autres titres de la série : Comment les arbres font-ils caca ? sur la croissance des arbres, Comment naissent les bébés plantes ? sur les boutures, Les fleurs tombent-elles amoureuses ? sur la pollinisation, Les couleurs de la nature sur les pigments naturels et leur utilité.

 

 

 La chasse aux œufs de Pâques d'après Beatrix Potter chez Gallimard jeunesse :

 

Un livre animé avec des languettes à tirer et un pop-up en dernière page qui nous plonge dans le tendre univers de Pierre Lapin pour fêter Pâques en sa compagnie et chercher avec lui (dès 2 ans) les œufs sans se faire prendre par le fermier qui travaille non loin du potager.

 

 

 Qui es-tu ? de Peggy Nille chez Actes sud  :

 

Un livre-jeu avec des devinettes et des animaux lumineusement colorés à retrouver et compter dans de magnifiques illustrations. Dès 2 ans, le petit lecteur sera happé par la multitude de détails et les étonnantes comparaisons : peut-on confondre un caméléon et un papillon ? Ou bien encore une girafe et une autruche ?

 

 

 Les gens sont beaux de Baptiste Beaulieu et Qin Leng chez Les arènes  :

 

Un album jeunesse signé par le médecin et écrivain Baptiste Beaulieu sur la thématique de la différence, de l'acceptation de soi, de la beauté des corps, de la vie qui passe, abîme parfois mais reste jolie si on la parsème d'optimisme et de bienveillance. L'histoire d'un médecin généraliste à la retraite qui fait part à son petit-fils de ses observations et de sa conviction : les gens sont beaux. Le corps humain n'a pas vocation à être façonné par la société. Derrière les imperfections se cachent toujours des histoires de vie.

 

 

 Marée haute, marée basse de Max Ducos chez Sarbacane  :

 

Un grand album aux magnifiques illustrations à la gouache accessible à partir de 4 ou 5 ans environ. Un paysage de plage, qu'on imagine bordelaise et qu'on découvre après avoir tournée la première de couverture ajourée de pins, est reproduit sur chaque page et fluctue au rythme d'une journée d'été et des marées. Le ciel est tantôt bleu et tantôt gorgé de pluie noire. La plage est tantôt vide et tantôt animée de multiples personnages, bambins constructeurs de châteaux de sable et navigateurs amateurs. Le narrateur nous parle de la plage mais aussi de l'enfance et du temps qui passe. C'est apaisant et quelque peu mélancolique. A l'image des lumières changeantes du bord de mer et du bruit du ressac.

 

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Publié le 8 Décembre 2022

L'amour, c'est quoi ?

𝑀𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑎𝑢𝑥 𝑒́𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝐻𝑒́𝑙𝑖𝑢𝑚 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑡 𝑎𝑙𝑏𝑢𝑚

 

L'amour, c'est quoi ?

Dans le jardin de la maison, un jeune garçon demande à sa grand-mère : "L'amour, c'est quoi ?". Sa grand-mère étant âgée, il pense qu'elle saura. Mais elle l'invite à partir à la découverte du monde pour trouver lui-même ses réponses. Le garçon rencontre alors divers interlocuteurs à qui poser la question : un pêcheur, une charpentière, un poète, un soldat, un chien, un chat... Chacun apporte une réponse plus ou moins opaque, comme des graines plantées qui ont besoin de temps pour germer. Tous semblent avoir leur propre définition de l'amour et le garçon une tendance à prendre leurs explications au pied de la lettre.

 

_ 𝐿'𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛.

_ 𝑈𝑛 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛 ?

_ 𝐼𝑙 𝑠𝑐𝑖𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑒́𝑐𝑙𝑎𝑏𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒, ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑑'𝑎𝑡𝑡𝑒𝑖𝑛𝑡𝑒. 𝐸𝑡 𝑙𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑜𝑢̀ 𝑡𝑢 𝑙'𝑎𝑡𝑡𝑟𝑎𝑝𝑒𝑠, 𝑠𝑖 𝑡𝑢 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒𝑟 𝑠𝑜𝑛 𝑒́𝑐𝑙𝑎𝑡, 𝑡𝑢 𝑙𝑢𝑖 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑢𝑛 𝑏𝑎𝑖𝑠𝑒𝑟, 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑚𝑒𝑡𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑚𝑒𝑟.

_ 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑖𝑚𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛𝑠, 𝑗'𝑎𝑖 𝑟𝑒́𝑝𝑜𝑛𝑑𝑢.

𝐼𝑙𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑔𝑙𝑢𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑚𝑎𝑢𝑣𝑎𝑖𝑠. 𝐸𝑡 𝑖𝑙𝑠 𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑖𝑓𝑖𝑎𝑛𝑡𝑠.

𝐿𝑒 𝑝𝑒̂𝑐ℎ𝑒𝑢𝑟 𝑎 𝑠𝑜𝑢𝑝𝑖𝑟𝑒́.

_ 𝑇𝑢 𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑠 𝑝𝑎𝑠.

 

Au bout de sa quête, le garçon est de retour chez lui auprès de sa grand-mère. Les lumières sont allumées, le dîner embaume l'air. Il a grandi, elle a vieilli. Enfin, il a compris. Paru sur les tables des librairies en septembre dernier, cet album porte une réflexion presque philosophique sur ce qu'est l'amour et mérite de se retrouver au pied du sapin des petits à partir de 4 à 5 ans environ. Si cet album questionne, il n'offre pas de réponse définitive ou d'affirmation nette. Différentes formes d'amour sont subtilement évoquées : l'amitié, l'amour familial, la relation amoureuse, l'engagement, le bonheur de vivre, le respect, etc. Les illustrations peintes à la gouache sont belles et apaisantes et accompagnent avec douceur cette quête de sens ouvrant à la variété du monde, à l'observation et à la compréhension de soi et des autres.

 

𝐿'𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑚𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛.

𝑂𝑛 𝑚𝑎𝑟𝑡𝑒̀𝑙𝑒, 𝑜𝑛 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑜𝑛 𝑎𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑟𝑐𝑒𝑎𝑢𝑥.

𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑡𝑟𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑐𝑟𝑎𝑞𝑢𝑒, 𝑒𝑡 𝑡𝑢 𝑑𝑜𝑖𝑠 𝑟𝑒𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑠.

 

L'amour, c'est quoi ?
L'amour, c'est quoi ?

Publié le 3 Avril 2020

Spot chez papi et mamie

Relecture des classiques hérités des étagères de chez papi et mamie encore et toujours. Le célèbre petit chien Spot est ici en visite chez son papi et sa mamie : l'occasion pour lui de jardiner et jouer avec son papi, écouter sa mamie lui lire une histoire et parfois aussi de faire quelques bêtises. Le texte est économe, à la portée des plus petits, et souvent sous forme interrogative. Les réponses aux questions ("Tu as déjà faim, Spot ?", Tu viens m'aider au jardin, Spot ?"...) se trouvent sous des volets à soulever, rendant l'enfant acteur de la lecture et apportant une dimension ludique à l'album. De plus, les réponses prennent la forme de bulles, sensibilisant l'air de rien aux codes graphiques de la bande dessinée. À la fin de la journée, après le goûter, la maman de Spot revient le chercher : "Alors, Spot, tu as passé une bonne journée avec papi et mamie ?" lui demande-t-elle. "C'était super ! Et regarde ce que j'ai trouvé !" répond Spot. Sans que ce soit formulé, la séparation de l'enfant avec ses parents est ici dédramatisée. À l'inverse, l'importance de partager des moments intergénérationnels et de transmettre un certain héritage familial est illustrée par le ballon appartenant à la maman de Spot retrouvé dans le jardin. Les illustrations simples et colorées séduiront sans mal petits et grands : une lecture à partager sans hésiter.