Jacquot et le grand-père indigne
Publié le 17 Janvier 2014
La quatrième de couverture :
Jacquot vit seul avec sa mère, qu'il adore. Ses grands-parents maternels, auxquels mère et fils rendent de rares visites, n'ont à la bouche que critiques et reproches. Depuis toujours, ils font mine d'ignorer l'existence de Jacquot. "Holà ! Holà ! Quel petit-fils ? C'est ton enfant, c'est ton choix." Mais la grand-mère meurt et son mari, sous le choc, emménage pour quelque temps au domicile de Jacquot et de sa mère...
Mon avis :
Un très court récit accessible selon l'éditeur dès 10 ans mais qui selon moi est accessible plus tôt ! D'une écriture très simple, j'avoue que ce récit ne m'a pas séduite outre mesure. Jacquot, le narrateur, semble aduler sa mère. Trop peut-être. Dès le début du récit, la mère de Jacquot est confrontée au décès de sa propre mère et doit ensuite accueillir son père quelques temps chez elle. La cohabitation entre Jacquot et son grand-père est délicate puisque le grand-père n'adresse pas la parole à son petit-fils... (un peu tiré par les cheveux, non ?). Mais cette cohabitation sera de courte durée car un jour, Jacquot et son copain Mehdi rentre à la maison et découvre le grand-père inanimé sur le sol de la cuisine. S'ensuivent plusieurs jours de visites à l'hôpital ou Jacquot espère le rétablissement de son grand-père qu'il pressent se réveiller "en mieux". En parallèle, sa mère semble apprécier discuter avec Théodor, l'infirmier. Tout est bien qui se termine bien avec le réveil du grand-père et une attention nouvelle qu'il porte à son "sauveur" de petit-fils puis l'invitation à déjeuner proposée à Théodor. Bref, il ne se passe rien de passionnant et la naïveté de ton ne m'a pas séduite.
Extraits :
"- Les gens de l'hôpital me demandent d'aller reconnaître le corps de mamie avant qu'ils ne ferment le cercueil, mais je ne m'en sens pas capable.
Je lui dis :
- Je comprends.
Mais je ne comprends rien. Ils savent bien qui c'est la morte puisqu'ils nous ont prévenus ! Pourquoi lui impose-t-on de faire ça ? Est-ce que c'est juste pour s'assurer que les gens sont vraiment tristes ou quoi ? Je ne vais pas lui demander d'explication sur cette curieuse coutume." (p. 13)
"Aujourd'hui, c'est dimanche. Et, pour aller à l'hôpital, elle a même mis une jupe, une jupe classe en plus. Je ne savais pas qu'elle en avait, des jupes. Elle est habillée comme pour aller à une soirée de l'ambassadeur. Comme une star de la télé.
La cause de ce changement, je l'ai vite compris, c'est le souriant Théodore. Ils ne doivent pas seulement parler de mon papi en sirotant leur cappuccino..." (p. 65)
"Le lendemain, je retourne à l'hosto. J'ai emporté une poésie à apprendre. Après avoir soliloqué trois minutes avec papi, j'attaque mon travail. Je lis six ou sept fois le texte tout doucement et ensuite je ferme les yeux pour le voir dans ma tête. J'en suis à la deuxième strophe quand j'entends une voix enrouée qui chuchote. Concentré sur les rimes, je n'y prête tout d'abord aucune attention. Puis je m'interromps pour voir si cela vient de l'extérieur. Je regarde alors mon grand-père. C'est comme si ses yeux s'étaient allumés." (p. 68)
Grevet, Yves.
Jacquot et le grand-père indigne
Ed. Syros
Coll. Tempo
2011/70 p.