Peur sur la ferme

Publié le 26 Août 2014

Une réédition savoureuse :

 

Peur sur la ferme par Dieuaide

 

 

La quatrième de couverture :

 

"La pagaille était indescriptible. Le maître a crié :

- Si je trouve le petit saligaud qui a fait ça, il va regretter d'être né !

Dans un bruit sec, il  a armé son fusil, pour impressionner."

Nuit après nuit, la tension monte à la ferme. Combien de crimes faudra-t-il pour démasquer enfin le coupable sanguinaire ? Rex, le chien du maître, est prêt à abandonner sa gamelle pour mener l'enquête.

 

 

Mon avis :

 

Rex est un chien de ferme placide qui s'enorgueillit d'être "le chien préféré du maître". Ce dernier, impressionné par la fortune fulgurante de son cousin Gaston dans l'élevage bovin, se laisse tenter par son conseil : administrer une décoction chimique à l'une de ses poules - Josette - "pour voir". Rex n'aura pas le temps de suivre davantage les tenants et les aboutissants de cette expérience, car va soudain s'abattre sur la ferme une série de terribles crimes : d'abord une couvée de poussins, puis le chat du voisin, le coq de la ferme et même un des chiens du voisinage ! Rex, se sentant responsable de la sécurité des animaux de la ferme, va alors mener l'enquête. Ce polar rural déjanté est bien écrit et nous enveloppe de l'irrésistible humour de l'auteur. Texte et illustrations offrent un moment de lecture plutôt savoureux, dès 8 ans.

 

 

Un extrait :

 

"Je crois qu'il ne voulait pas d'histoires avec sa fille, alors le maître a attendu la nuit. Il se fâchait souvent que c'était une écologique. Tous les repas se terminaient en dispute, même quand ils mangeaient des plats qui sentaient bon. La fille parlait, même en hiver, de la terre qui se réchauffe. Elle racontait la fumée des milliers de voitures qui tuent les humains des villes (elle ne disait pas si c'était dangereux pour les chiens). Mais surtout, elle reprochait au maître de polluer la terre avec les engrais.

- Avec quoi tu veux qu'ils poussent, mes maïs ? hurlait le maître. Avec de l'eau de Vittel ? Tu nous fatigues avec ta nappe je ne sais quoi !

- Phréatique la nappe phré-a-tique... se moquait méchamment la fille du maître. On verra bien la tête que vous ferez quand toute l'eau souterraine sera polluée, vous aurez l'air fin avec vos saletés de maïs.

- On ne parle pas comme ça à son père ! intervenait la femme du maître. En attendant, ils te nourrissent, nos saletés de maïs.

Et c'était bien répondu parce que la fille du maître était plutôt grassouillette et son assiette appétissante, surtout si on compare à ma gamelle, moi qui ne critiquais jamais les engrais."

 

 

Dieuaide, Sophie.

Peur sur la ferme

Ed. Casterman

Coll. Poche

​2014 (1ère éd. 1999)/112 p.

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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