Harry Potter et l'enfant maudit
Publié le 10 Décembre 2016
La quatrième de couverture :
Être Harry Potter n'a jamais été facile et ne l'est pas davantage depuis qu'il est un employé surmené du Ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Tandis que Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, son plus jeune fils, Albus, doit lutter avec le poids d'un héritage familial dont il n'a jamais voulu. Le destin vient fusionner passé et présent. Père et fils se retrouvent face à une dure vérité : parfois, les ténèbres surviennent des endroits les plus inattendus.
Mon avis :
Quel bonheur de retrouver - près de 20 ans après la sortie du premier tome - des aventures inédites du plus célèbre des sorciers ! Je fais partie de ceux qui ont découvert et adoré Harry Potter à l'école des sorciers avant même son succès : il a été conseillé à ma maman par une libraire pour Noël en 1998.
On avait laissé Harry sur le quai 9 3/4 dans le dernier chapitre de Harry Potter et les Reliques de la Mort où on le découvrait marié à Ginny et père de famille. Ce huitième tome, sous forme de scénario théâtral, s'ouvre sur une scène ayant pour décor la gare de King's cross, le jour de la première rentrée d'Albus Potter à Poudlard. Harry, âgé de 37 ans, est désormais employé au Ministère de la Magie et père de James, Albus et Lily. Hermione, devenue ministre de la magie, est mariée à Ron, qui tient un magasin de farces et attrapes. Ils ont une fille prénommée Rose.
Avant toute chose, il faut prendre en considération que cette histoire qu'on désigne pour faire court comme la huitième histoire de la saga est une pièce de théâtre en quatre actes dont la première représentation a eu lieu à Londres en juillet dernier. Bien que l'histoire ait été pensée par J. K. Rowling, c'est Jack Thorne qui est l'auteur de la pièce.
Il y a donc dans ce huitième opus original et à la couverture joliment travaillée du bon et du moins bon. Un constat s'impose : l'écriture et l'intrigue sont d'une moindre richesse que les romans. Les dialogues sont parfois mièvres, les interventions de certains personnages emblématiques peu crédibles. Certains personnages sont absents : le frère et la soeur d'Albus notamment.
Mais, à défaut de retrouver totalement la magie déployée habituellement par Rowling, on peut tout de même laisser le charme agir. On ne change donc pas une équipe qui gagne : on retrouve Harry, Ron et Hermione mais aussi Ginny, Drago, Dumbledore (oui, oui) et bien d'autres. On retrouve le système du trio qui défit les règles établies afin de mener à bien ses aventures avec Albus, Scorpius (le fils de Drago) et Delphi (cousine de Cédric Diggory). Raconter toute l'histoire serait ici superflu tant d'autres avant moi l'ont fait sur la toile. Citons simplement quelques mots-clés de l'oeuvre : amitié, retourneur de temps, prophétie, héritage, filiation...
Sans être à la hauteur des précédents épisodes, on peut donc saluer ce cadeau fait aux fidèles lecteurs : on replonge avec grand plaisir dans l'univers de la série, on (re)découvre la lecture du théâtre (on aimerait découvrir la pièce lors d'une représentation)... et finalement, que les rebondissements soient bons ou abracadabrants, ils nous tiennent en haleine jusqu'à la dernière page (pour reprendre une expression lue sur la toile) !
Finalement, toute la question, contrairement à ce qu'on pense savoir, est de faire la lumière sur ce point : mais qui est cet enfant maudit ?
Tout à coup, un hibou s'engouffre dans la cuisine. Il fonce en piqué et laisse tomber une lettre dans l'assiette de Harry.
Hermione : Un peu tard pour envoyer un hibou, non ?
Harry, surpris, ouvre la lettre : Ça vient du professeur McGonagall.
Ginny : Qu'est-ce qu'elle dit ?
Les traits de Harry s'affaissent : Ginny, c'est au sujet d'Albus. Albus et Scorpius. Ils ne sont jamais arrivés à l'école. Ils sont portés absents !
Pour aller plus loin, le hors-série n°31 (hiver 2016) de Philosophie magazine est à découvrir sur le sujet :
Rowling, J.K.
Harry Potter et l'enfant maudit
Ed. Gallimard
2016 / 340 p.