Maïté coiffure
Publié le 9 Août 2009
Suite à la lecture de Oh, boy !, j'ai poursuivi ma découverte de l'univers de Marie-Aude Murail par son roman Maïté coiffure.
La quatrième de couverture :
Louis Feyrières doit faire un stage d’une semaine, comme tous les élèves de troisième. Où ? Il n’en sait rien. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’aime pas l’école et qu’il ne se sent bon à rien. « J’ai ma coiffeuse qui prend des apprentis, dit Bonne-Maman, lors d’un repas de famille. Stagiaire, c’est presque pareil. » Coiffeur ? C’est pour les ratés, les analphabètes, décrète M. Feyrières qui, lui, est chirurgien. Louis se tait. Souvent. Mais il observe. Tout le temps. Comme il n’a rien trouvé d’autre, il entre comme stagiaire chez Maïté Coiffure. Et le voilà qui se découvre ponctuel, travailleur, entreprenant, doué ! L’atmosphère de fièvre joyeuse, les conversations avec les clientes, les odeurs des laques et des colorants, le carillon de la porte, les petits soucis et les grands drames de Mme Maïté, Fifi, Clara et Garance, tout l’attire au salon. Il s’y sent bien, chez lui. Dès le deuxième jour, Louis sait qu’il aura envie de rester plus d’une semaine chez Maïté Coiffure. Même si son père s’y oppose.
Incipit :
"- Un stage ! s’exclama monsieur Feyrières. Mais qu’est-ce que c’est encore que ces inventions ? Les gamins ne savent pas aligner trois phrases de français et il faut qu’ils fassent des stages. Un stage de quoi, d’abord ?
Il s’adressait à son fils à l’autre bout de la table.
- Mais j’en sais rien, grommela Louis. C’est à nous de trouver, qu’elle a dit, la prof.
- “ Qu’elle a dit, la prof ”, le singea son père. Un stage de balayeur, voilà ce que tu trouveras. Non, pas balayeur, il faut dire “ technicien de surface ”, maintenant."
Mon avis :
Cette fois encore le plaisir de découvrir un roman vivant et abordant diverses questions : la motivation à l’école et au travail, la découverte du monde professionnel et l'orientation scolaire, la difficulté de faire ses propres choix quand les parents prennent trop de place, la réussite, la capacité à surmonter les obstacles de la vie... est au rendez-vous. Le style est simple et efficace, au service des personnages tous plus attachants les uns que les autres. Optimisme et humour semblent être les maîtres-mots de l'auteure. Juste une petite réserve sur la fin : très développée (5 ans après se passe ceci, 10 ans après, cela...) et tellement “happy end” qu’elle donnerait presque raison au père : coiffeur, oui, mais pas n’importe lequel…
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Ricochet
Lille 3 jeunesse