Et rester vivant

Publié le 12 Juin 2012

 

Dans ma lancée des Jean-Philippe Blondel, son dernier roman adulte :

 

 

 

Quatrième de couverture :

 

"Depuis, quand on me croise, on compatit. On me touche le coude, on m'effleure le bras, on refoule des larmes, on me dit que c'est bien, que je suis courageux, que ça va aller, hein ? Je ne réponds pas. Je laisse glisser. Je continue d'enchaîner les longueurs dans ma piscine intérieure et je fais attention à ce que le chlore ne rougisse pas mes yeux."

 

Avoir vingt-deux ans - et plus aucune attache. Rouler sur les routes californiennes. Vivre des rêves éveillés et des cauchemars diurnes. Comprendre que l'important, désormais, c'est de continuer coûte que coûte. Et de rester vivant.

 

 

 

Mon avis :

 

Dans ce récit autobiographique, l'auteur revient sur ses premiers pas en tant qu'adulte, après le décès de ses parents et de son frère. Il se retrouve seul et décide de brûler son héritage en s'envolant avec son meilleur ami et sa presque ex-petite amie vers les USA, avec pour seul objectif de se rendre sur la plage de Morro Bay, nom entendu dans une chanson. Les paysages américains à perte de vue et quelques rencontres atypiques aideront peu à peu le narrateur à reprendre pied dans la réalité.

 

Le propos de ce livre s'annoncait tellement fort que j'ai tout d'abord été décontenancée en constatant que le récit débutait une fois le père du narrateur décédé. Je m'attendais à capter les émotions de la première annonce à laquelle à dû faire face Jean-Philippe Blondel : le décès de sa mère et de son frère. J'ai trouvé que la volonté du narrateur de prendre immédiatement des distances avec sa réalité (ce qui peut être compréhensible) et la volonté de l'auteur d'éviter le pathos amenaient le récit à poser une certaine distance entre le lecteur et ses émotions. J'ai donc été quelque peu déçue. Pour autant, ce récit initiatique fait la part belle aux thèmes chers à l'auteur : la langue anglaise, la musique, l'écriture, l'adolescence, la vocation de l'enseignement (déjà, un peu), le regard tendre sur le temps qui passe...

 

Le périple américain des trois adolescents est touchant. C'est une quête de sens fiévreuse dans laquelle on se laisse embarquer pour mieux se retrouver une fois le livre refermé.

 

 

 

Plus d'infos sur :

 

France culture

 

 

Blondel, Jean-Philippe.

Et rester vivant

Ed. Buchet-Chastel

2011/244 p.

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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M
<br /> Ce livre me tente beaucoup, merci !<br />
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