La couleur de la haine

Publié le 4 Mars 2011

Ce début de vacances a été l'occasion de lire

la suite du premier roman de Malorie Blackman Entre chiens et loups.

Je suis maintenant déçue... de ne pas avoir également pris le 3e tome !

 

La Couleur de la haine (Entre Chiens et loups, tome 2)

 

 

La quatrième de couverture :

 

Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coup de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin... Et s'ils changeaient ce monde ?

 

 

Mon avis :

 

On retrouve ici Sephy, une Prima, c'est-à-dire une femme noire, enceinte de Callum, un Nihil, c'est-à-dire un homme blanc. Dans le tome précédent, Sephy n'a pas pu empêcher la mort de Callum, accusé à tort de l'avoir violée. Jude, le frère de ce dernier, est décidé à faire payer à Sephy la mort de son frère et ce par n'importe quel moyen. Après avoir donné naissance à la petite métisse Callie Rose, Sephy emménage chez Meggie, la mère de Jude et Callum, mais elle a bien du mal à s'occuper sereinement de sa fille. De son côté, Jude devient faussement ami avec Cara, une Prima, afin d'assouvir ses projets de vengeance.

 

Ce deuxième tome est, comme le titre le laisse penser, plus sombre mais aussi plus intimiste et centré sur la psychologie torturée des personnages principaux Sephy et Jude. Le principe narratif d'alternance des voix est conservé et nous permet de connaître les pensées des différents personnages et notamment celles des grands-mères de Callie Rose : Jasmine Hadley et Meggie Mc Grégor. On suit d'autant plus volontiers l'histoire de Sephy que la jeune fille est beaucoup moins naïve que dans le premier tome. Le thème de la discrimination et des injustices est bien sûr toujours aussi présent mais l'auteur aborde aussi les thèmes de la maternité, de la vengeance et de la détresse psychologique. J'ai adoré lire cette suite et reste frustrée par cette fin au suspens morbide !

 

Chaque partie du récit porte le nom d'une des couleurs de l'arc-en-ciel, associée à une liste de mots. Ci-dessous l'exemple de la couleur orange. On découvre également au fil de la lecture des articles de presse rapportant des faits d'actualités qui enrichissent notre vision du climat social dans lequel évoluent les personnages.

 

 

ORANGE

 

Blessures

Peine

Lumière du soir

Peau de pêche

Coucher de soleil

Pus

Pleurs, cris, sanglots

Malédictions

Douleurs et souffrances

Tournoyer, s'étourdir

Torrents

Feu

Cri perçant

Acide

De l'orange, que de l'orange, rien que de l'orange

Orange, encore orange

 

 

Plus d'infos sur :

 

Ricochet (attention, on y dévoile le dénouement !)

BlOg-O-nOisettes

Dac ô doc

Blackman, Malorie.

La couleur de la haine

Ed. Milan jeunesse

Coll. Macadam

2006/389 p.

 

Rédigé par Nota bene*

Publié dans #Je lis

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