Le choix d'aimer
Publié le 3 Avril 2011
Je continue la lecture de la série de Malorie Blackman, toujours aussi séduite.
(Les critiques des tomes précédents sont ici et là).
La quatrième de couverture :
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir et blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Dans ce monde, une enfant métisse est pourtant née, Callie Rose. Une vie entre le blanc et le noir. Entre l'amour et la haine. Entre des adultes prisonniers de leurs propres vies, de leurs propres destins. Viendra alors son tour de faire un choix. Le choix d'aimer, malgré tous, malgré tout...
Mon avis :
Ce troisième tome nous tient autant en haleine que les précédents. Les tourments psychologiques des personnages sont toujours au cœur de l’histoire. Les gorges sont nouées et doivent réapprendre à parler. La narration est faite d’allers-retours incessants entre les pensées des différents personnages d’une part et entre différentes périodes de la vie de Callie Rose d’autre part. On voit en effet Callie Rose évoluer de ses 7 ans à ses 16 ans. On suit aussi les pensées de ses grands-mères Jasmine et Meggie, de sa mère Sephy et de son Oncle Jude. Tous les personnages ont leur importance et leurs différents points de vue permet au lecteur d'avoir une vision globale des évènements. Callie Rose découvre petit à petit la nature tendue des relations entre les membres de sa famille. Elle-même, devenant adolescente, entretient des relations en dents de scie avec Tobey, son amie d’enfance, et Lucas, un des élèves de Heathcroft. Son cœur balance, tout comme celui de sa mère... Mais Callie a surtout du mal à faire la lumière sur son passé familial. Malgré un zeste de morale américaine, la fin du roman est pleine d’émotion et d’espoir.
Pour pense-bête : on peut mettre en parallèle l'admission de Callum et Sephy au collège de Heathcroft dans le tome 1 avec celle de leur fille Callie Rose dans le tome 3 : voir les pages 182 (demande d'admission) et 200 (premiers jours au collège).
Un extrait (p. 216) :
"Il a ouvert la porte, est sorti et a refermé doucement derrière lui.
_ Qu’est-ce que tu as fait ?
Rose me jetait un regard noir.
_ Pardon ?
Il m’a fallu quelques secondes pour quitter la porte des yeux.
_ Tu lui as dit de partir ! a explosé Rose. Tu gâches tout ! Tu détestes tout le monde et tu as mis Sonny à la porte.
_ Rose, ai-je commencé, ébahie. Je ne l’ai pas mis à la porte !
_ Je ne te crois pas. Tu veux que tout le monde soit aussi triste que toi, a crié Rose. Eh bien, tu as gagné ! Je suis triste ! Tu es contente ?
Rose a monté les marches quatre à quatre, me laissant seule dans le couloir avec sa rage."
Plus d'infos sur :
Ricochet (attention, on y dévoile le dénouement !)
Blackman, Malorie.
Le choix d'aimer
Ed. Milan jeunesse
Coll. Macadam
2006/473 p.