Le jour où j'ai abandonné mes parents
Publié le 6 Novembre 2012
Dans le cadre d'un travail avec une classe de 6e
La quatrième de couverture :
Karla-Madeleine a hérité d'un prénom impossible et de parents aussi différents que le jour et la nuit. Son père et sa mère passent leur temps à se chamailler... Alors, quand ils décident de partir en vacances tous les trois pour la première fois, elle compte bien en profiter ! Et dans les campings, tout peut arriver...
Mon avis :
Ne vous fiez pas au titre : cette histoire est certes touchante mais surtout drôle. Ne vous fiez pas à la première de couverture : l'histoire est plus riche qu'elle ne le laisse présager. Ne vous fiez pas à la quatrième de couverture qui n'est ni tout à fait juste ni très accrocheuse.
Karla-Madeleine est la fille unique d'un couple uni par l'amour mais aux convictions pourtant très différentes. Son père est facteur, communiste et engagé syndicalement. Sa mère est une fervente catholique, fille de banquier. Voilà pourquoi Karla-Madeleine : Karla en hommage à Karl Marx et Madeleine en référence à "une copine de la mère de Jésus". Pour être en accord avec son idéologie, le père de Karla-Madeleine occupe ses congés payés à des oeuvres humanitaires ou à préparer de nouvelles actions syndicales. Mais cette fois-ci, suite à un odorant problème de tout-à-l'égout, son père est bien obligé de se rendre à l'évidence : il va falloir partir en vacances. Lors d'une soirée karaoké au camping "pas trop glauque mais pas trop riche non plus" dans lequel a atteri la petite famille, le père découvre que sa soeur est dans la salle. Il décide aussitôt de quitter la camping. Furieuse, Karla-Madeleine refuse, s'enfuit, puis revient en demandant des explications sur les origines des brouilles familiales. Elle ne connaît en effet aucun membre de sa famille. Dès le lendemain, elle se met à la recherche de sa tante Pépita, se découvre une cousine handicapée et met au point tout un stratagème pour réunir sa famille.
Avec de l'humour, des mots qui sonnent juste et beaucoup d'entrain, Agnès de Lestrade nous offre ici un sympatique petit roman qui fait sourire et presque venir les larmes aux yeux. Je me pose cependant la question de la réception chez un public plus jeune qui n'aurait pas en tête toutes les références politiques. Une histoire sélectionnée pour le prix Chronos niveau 6e/5e mais qui parle plus de la famille au sens large et des valeurs transmises par les parents que de la relation petit-enfant/grand-parent.
Plus d'infos sur :
De Lestrade, Agnès.
Le jour où j'ai abandonné mes parents
Ed. du Rouergue
Coll. DacOdac
2011/60 p.