Une fois n'est pas coutume : je vous partage aujourd'hui un coup de cœur ciné. Il s'agit d'un long métrage d'animation que j'avais déjà repéré il y a quelques semaines et dont l'obtention d'un César vendredi nous a décidé à le visionner en famille dans le week-end : Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau. Un insolite bijou sans dialogue, une ode à la nature. Dans un monde où la civilisation humaine semble avoir disparue, surpris par une brusque montée des eaux, plusieurs animaux embarqués à bord d'un petit bateau doivent mettre leurs différences de côté pour survivre. La narration est plutôt lente et pourtant foisonnante de vie animale et végétale. GRANDIOSE.
Depuis 1975 en France, en grande partie grâce à Simone Veil, les femmes - nos sœurs, nos mères, nos amies, nos voisines - ont le droit d'avoir recours à l'avortement ou l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Ce droit fondamental permet d'avoir le choix et d'éventuellement renoncer à des grossesses non désirées. Aujourd'hui en France on estime que 33 % des femmes avortent au moins une fois dans leur vie. Mais des polémiques insensées autour de ce sujet existent toujours. En écho à l'actualité de santé publique américaine, j'ai ressenti la nécessité de me plonger en début d'été dans des lectures sur le droit à l'avortement. J'ai lu Les hommes aussi s'en souviennent, le discours de Simone Veil du 26 novembre 1974 suivi d'un entretien mené par la journaliste Annick Cojean en 2004 et d'un rapide historique de l'avortement, puis la bande dessinée Simone Veil : l'Immortelle qui entremêle de façon accessible son parcours adolescent pendant la Shoah et son combat politique au moment de défendre la loi pour l'IVG. J'ai adoré découvrir ces deux livres me donnant le sentiment d'enrichir mes connaissances et mes convictions de femme. J'ai également assisté en avant-première à la projection du film Simone, le voyage du siècle grâce auquel j'ai eu une vision incarnée de l'éventail de combats personnels et politiques menées par Simone Veil. Je pense notamment à son travail pour de meilleures conditions de détention des prisonniers et prisonnières. Le film n'est pas du tout construit de manière chronologique ; ce n'est donc peut-être pas évident à suivre pour les plus jeunes, mais c'est édifiant. Cela m'a donné envie de lire son autobiographie Une vie. Cette figure française, son parcours extraordinaire et exemplaire, mérite toute notre attention ; et ces lectures ne peuvent laisser les cœurs et les corps indifférents.
Lupin de George Kay d’après les romans de Maurice Leblanc (déjà sur Netflix)
Blonde d'Andrew Dominik, biographie romancée de Marilyn Monroe d'après Joyce Carol Oates
Mort sur le Nil de Kenneth Branagh d'après Agatha Christie
Le bal des folles de Mélanie Laurent d'après Victoria Mas (sur Amazon)
Le quai de Ouistreham d'Emmanuel Carrère d'après Florence Aubenas
Les couleurs de l'incendie de Clovis Cornillac adapté du roman de Pierre Lemaître
Illusions perdues de Xavier Giannoli adapté de l’œuvre de Balzac
De nos frères blessés de Hélier Cisterne adapté du Prix Goncourt du premier roman 2016 de Joseph Andras
Dom Juan revisité en comédie musicale par Serge Bozon (d'après le grand Molière bien sûr)
En attendant Bojangles de Régis Roinsard adapté du livre d'Olivier Bourdeaut (par ici ma critique du roman En attendant Bojangles et celle de la bande dessinée)
Le discours mais aussi Zaï zaï zaï zaï de François Desagnat adapté de la BD de Fabcaro, avec Jean-Paul Rouve (sortie prévue en avril)
Ces dernières semaines, après ma boulimie de lecture de l'année 2020, je me retrouve dans un creux de vague. L'envie de lire est moins là. Pour autant, les soirées d'hiver ne se perdent pas : outre les réunions de fin d'année en famille, elles sont l'occasion de visionner des films en amoureux sous la couette. J'ai notamment vu les adaptations suivantes :
Police d'Hugo Boris, un huit-clos sensible et questionnant sur le quotidien des flics, oscillant sans cesse entre l'anecdotique et le tragique. Avec notamment les acteurs Omar Sy et Virginie Efira.
VERDICT : une mise en scène assez fidèle mais trop lente.
Petit pays de Gaël Faye (aussi commenté dans sa version audio), qu'on ne présente plus tellement il est grand ! Dans les années 1990, un petit garçon vit au Burundi avec son père, un entrepreneur français, sa mère rwandaise et sa petite sœur. Il passe son temps à faire les quatre cents coups avec ses copains de classe jusqu'à ce que la guerre civile éclate, mettant fin à l'innocence de son enfance. Avec notamment Jean-Paul Rouve dans le rôle du père.
VERDICT : une claque, comme le livre. Le film m'a pourtant paru plus pudique.
Par ailleurs, j'espère que la dernière commande passée au lycée me remettra le pied à l'étrier de la lecture. J'ai notamment envie de découvrir des bandes dessinées, des recueils poétiques et bien sûr des romans :
Blanc autour de Wilfrid Lupano et Stéphane Fert
Peau d'Homme d'Hubert Zanzim
Dans l'enclos des hanches de Lysiane Rakotoson
Le dérèglement joyeux de la métrique amoureuse de Mathias Malzieu et Daria Nelson
Soulagements 2 : Tropiques printaniers de Falmarès
L'anomalie d'Hervé Le Tellier
Les impatientes de Djaïli Amadou Amal
La famille Martin de David Foenkinos
Fin de saison de Thomas Vinau
Enfin, la rentrée littéraire de janvier est l'occasion de constater la sortie de romans en format poche que je vous invite à découvrir : Les choses humaines de Karine Tuil dont je parlais en avril dernier et dont j'aime beaucoup la couverture choisie pour cette nouvelle édition ainsi que Le discours de Fabrice Caro ou encore Oscar et la dame rose d'Eric-Emmanuel Schimtt. Il y a aussi Les lendemains, le deuxième roman de Mélissa Da Costa. Je suis passée à côté de sa sortie il y a quelques mois mais j'avais aimé Tout le bleu du ciel.
Les [quatre] filles du docteur March de Louisa May Alcott, adaptation plus ou moins fidèle de ce classique.
Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part d'Anna Gavalda, un mélodrame tissé par les nouvelles du recueil paru en 1999.
MARS
Une sirène à Paris de Mathias Malzieu, à la fois comédie romantique et conte pour adultes à l'imaginaire fantasque où se côtoie la Tour Eiffel, une sirène blessée, des parapluies multicolores, une baignoire... dans une savoureuse course contre la montre. Avec notamment Nicolas Duchauvelle et Rossy de Palma.
Petit pays de Gaël Faye (aussi commenté dans sa version audio), qu'on ne présente plus tellement il est grand ! Dans les années 1990, un petit garçon vit au Burundi avec son père, un entrepreneur français, sa mère rwandaise et sa petite sœur. Il passe son temps à faire les quatre cents coups avec ses copains de classe jusqu'à ce que la guerre civile éclate mettant une fin à l'innocence de son enfance. Avec notamment Jean-Paul Rouve dans le rôle du père.
[Les aventures de] Pinocchio [: histoire d'un pantin] de Carlo Collodi, l'adaptation du célèbre classique italien, avec notamment Roberto Benigni dans le rôle de Geppetto.
AVRIL
Police d'Hugo Boris, un huit-clos sensible et questionnant sur le quotidien des flics, oscillant sans cesse entre l'anecdotique et le tragique. Avec notamment les acteurs Omar Sy et Virginie Efira.
[EDIT du 30 janvier 2020 : l'adaptation cinématographique du roman d'Olivier Bourdeaut En attendant Bojangles♡ (qui a déjà été adapté en bande dessinée) vient également d'être annoncée, avec notamment les acteurs Romain Duris et Virginie Efira.]
Continuons dans la série des adaptations à paraître dans les salles obscures : The Giver sortira le 29 octobre prochain. Adapté du premier tome de la tétralogie de Loïs Lowry, Le passeur, le film mettra en scène le personnage de Jonas, le futur "dépositaire de la mémoire" d'une communauté futuriste. Meryl Streep et Katie Holmes font notamment partie du casting de ce film d'anticipation.