On le sait depuis quelques mois déjà, une Xième réforme des lycées s'annonce...
Ce qu'on en retient sur le Café pédagogique :
- Une diminution du volume horaire de cours afin de se conforter à la norme européenne de 970 heures/an par élève, ce qui correspond à 27h/semaine, soit un peu moins que l'horaire actuel (de 28h30 à 31h30 en première par exemple).
- Le remaniement des filières - ayant pour but de solutionner leur processus de hiérarchisation - apparait bien inutile. Les dites filières ne subiraient qu'un vague changement d'intitulé : "humanités et arts", "sciences", "sciences de la société", "technologies".
- L'histoire-géo est une discipline menacée de se retrouver à un statut d'enseignement "de spécialisation" ! Les sciences sont elles aussi plus ou moins dans le flou. Seule la philosophie aurait statut de module commun. Les lycéens seraient invités à choisir 7 modules de spécialisation en renforcement ou non de la dominante de leur filière.
Ce qu'en dit Philippe Meirieu :
"Nous sommes en face d'une idéologie progressiste très claire"
"Est-ce que le lycée qui se profile sera une vraie préparation qui permettra ensuite à l'étudiant d'avoir une vraie autonomie ou est-ce que l'on va déjà installer au lycée ce qui est déjà extrêmement sélectif et générateur d'échec à l'université ?"
"Un tronc commun fort doit être construit autour des disciplines qui fondent la citoyenneté: les lettres, l'histoire-géographie, peut-être l'économie (regardez la crise) [...]"
"Cette réforme n'est pas suffisamment structurée pédagogiquement et va susciter la résistance des enseignants. Ce ne sont pas en soi des gens réactionnaires ou immobilistes, mais qui ont peur qu'on leur impose des réformes qui ne soient en réalité que des habillages de la pénurie."