No home

Publié le 25 Avril 2017

No home par Gyasi

 

La quatrième de couverture :

 

XVIIIe siècle, au plus fort de la traite des esclaves. Effia et Esi naissent de la même mère, dans deux villages rivaux du Ghana. La sublime Effi a est mariée de force à un Anglais, le capitaine du Fort de Cape Coast. Leur chambre surplombe les cachots où sont enfermés les captifs qui deviendront esclaves une fois l’océan traversé. Effi a ignore que sa soeur Esi y est emprisonnée, avant d’être expédiée en Amérique où des champs de coton jusqu’à Harlem, ses enfants et petits- enfants seront inlassablement jugés pour la couleur de leur peau. La descendance d’Effia, métissée et éduquée, connaît une autre forme de souffrance : perpétuer sur place le commerce triangulaire familial puis survivre dans un pays meurtri pour des générations.

 

 

Mon avis :

 

Il serait fastidieux de résumer ce roman qui fait s'entrecroiser de multiples époques, lieux et personnages : il retrace 250 ans d'histoire croisée entre l'Afrique et l'Amérique. Le lecteur perçoit les stigmates de l'esclavage sur huit générations - de 1770 à nos jours - d'une famille ghanéenne dont l'arbre généalogique va se diviser en deux lignées distinctes. Chaque chapitre est consacré à un des descendants et à son parcours, nous permettant petit à petit de comprendre la façon dont contexte historique et fondements intimes se mèlent, laissant chaque individu hériter d'un passé avec lequel il doit composer.

 

La couverture est magnifique et invite à ouvrir ce premier et ambitieux roman de la ghanéo-américaine Yaa Gyasi sans hésiter. Un bémol : le titre retenu pour l'édition française qui déflore quelque peu l'original (Homegoing) et nous livre une version plus pessimiste.

 

La lecture n'est pas toujours facile car il faut faire l'effort de passer d'une génération à l'autre : l'arbre généalogique présent au début du roman peut nous y aider. Sans être un véritable coup de coeur, ce roman reste une très belle lecture, à la façon d'une mosaïque aux couleurs chatoyantes.

 

 

Gyasi, Yaa

No home

Ed.Calmann-Lévy

2017 / 410 p.

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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