L'homme qui ment

Publié le 14 Septembre 2015

L'homme qui pense

 

 

La quatrième de couverture :

 

Communiste et charmeur, cégétiste et volage : tel était Lulu, mon père. Menteur aussi, un peu, beaucoup, passionnément, pour couvrir ses frasques, mais aussi pour rendre la vie plus belle et inattendue.

Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l’aurions suivi au bout du monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves, nous étions unis, nous étions heureux.

Evidemment, un jour, les lendemains qui chantent se sont réduits à l’achat d’une nouvelle voiture, et Che Guevara a fini imprimé sur un tee-shirt.

Le clan allait-il survivre à l’érosion de son idéal et aux aventures amoureuses que Lulu avait de plus en plus de mal à cacher ? Collègues, voisines, amies ; brunes, blondes, rousses : ses goûts étaient éclectiques. Lulu était très ouvert d’esprit.

Sans nous en rendre compte, nous avions dansé sur un volcan. L’éruption était inévitable.

 

 

Mon avis :

 

Dans L'homme qui ment, le chanteur et acteur Marc Lavoine dévoile une autre de ses facettes artistiques en racontant son enfance auprès d'une mère catholique et d'un père communiste. Ce roman autobiographique brosse le portrait d'une famille modeste de banlieu parisienne durant les années 1960, en se focalisant toutefois sur la figure du père, Lucien, décrit comme un idéaliste bon vivant mais infidèle... étonnement un peu comme Alex, le personnage interprété par Marc Lavoine dans Le coeur des hommes.

 

Je garde une impression mitigée de cette lecture car j'ai parfois eu du mal à éprouver de la tendresse. Je reste songeuse à l'égard de la fascination apparente du narrateur pour son père pourtant assez détestable avec la gente féminine. Pour autant, c'est sûrement pour Marc Lavoine une forme de résilience que d'avoir écrit ce roman car l'homme qui ment à la figure maternelle, ne serait-ce pas lui, tout autant que son père ? J'aurais également aimé en savoir davantage sur la relation entre Marc et son frère. En ce qui concerne l'écriture, elle est parfois fluide et évocatrice, à l'instar des paroles de certaines chansons, et parfois pesante et scolaire. Un livre prêté cet été qui m'aura donc laissé perplexe.

 

 

Lavoine, Marc.

L'homme qui ment

Ed. Fayard

2015/189 p.

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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