La légèreté

Publié le 8 Novembre 2016

Nous avons l'art pour ne pas mourir de la vérité.

Nietzsche

La légèreté par Meurisse

 

 

 

La quatrième de couverture :

 

_ "Moi, ce qui m'a soudain paru le plus précieux, après le 7 janvier, c'est l'amitié et la culture.

_ Moi, c'est la beauté.

_ C'est pareil."

 

 

Mon avis :

 

Catherine Meurisse est arrivée en retard à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Elle en a momentanément perdu l'envie de dessiner. Dans cet album, dont le titre à un accent Kunderien, elle évoque son parcours de résilience de façon poignante : mention spéciale à une planche mettant en scène la traversée du "Cri" de Munch. Entre tristesse et humour, elle nous fait part avec authenticité de ses émotions, réflexions et tentatives d'aller de l'avant. Le résultat est bien différent de la propre renaissance artistique de Luz dans l'album Catharsis : Catherine semble moins définitivement torturée par les événements. Elle tente en tout cas de se diriger vers le beau plutôt que de ressasser la violence et la laideur du monde. La deuxième partie de l'album nous porte ainsi jusqu'à la Villa Médicis, à Rome, en novembre 2015. Malgré des longueurs dans cette dernière partie, on apprécie ce témoignage touchant qui contribue désormais au travail de mémoire autour des attentats de 2015.

 

La lumière de l'été m'a redonné des forces. Je me sens capable de retourner pour la première fois sur les lieux de l'attaque... rue Nicolas Appert. Il y a quelque chose de nouveau, à l'entrée de la rue... un immense mur d'effroi.

p. 80

Meurisse, Catherine.

La légèreté

Ed. Dargaud

2016 / 133 p.

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis aussi des BD

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