Le courage des autres

Publié le 12 Février 2020

Merci à Grasset pour le partage de ce roman

 

qui vient de paraître

 

 

 

 

 

Pour Hugo Boris, l'année 2020 s'annonce belle. Elle sera ponctuée de la promotion de son nouveau livre Le courage des autres dont il est question ici et de l'adaptation sur grand écran de son roman Police. Je suis flattée qu'Hugo Boris ait suggéré à son éditeur l'envoi de ce dernier-né et les en remercie.

 

Dans cet herbier de feuilles de notes amassées au fil des années et des allées et venues dans le métro parisien, Hugo Boris nous fait part de son questionnement sur le courage et la lâcheté. Il se raconte à la fois acteur et spectateur lambda d'une palette de comportements et de réactions observés dans des moments suspendus du quotidien. Il peint le portrait de héros anonymes et porte à travers eux un regard à la fois critique et empathique sur la société et sur lui-même. Car tout commence par le récit de sa lâcheté à lui. Jeune homme tout juste ceinture noire de judo, fier comme un paon, il baissera pourtant les yeux et se sentira figé sur sa chaise à la première altercation venue dans le RER. Honnête, il nous fait part de son sentiment de nullité, sa résignation. Il tentera de conjurer sa peur en guettant le courage des autres sous toutes ses formes : celui de dire, de faire. Puis, au fil du temps et des événements, à force de constats amers et d'éclaircies, il remplumera quelque peu son estime de lui-même en même temps que sa foi dans l'humanité. De la vieille dame qui évoque sa déportation un jour de canicule au jeune homme qui va désamorcer une situation d'agression grâce à un sacré toupet humoristique, en passant par celui qui se lèvera et fera son coming out face aux insultes d'un ivrogne, Hugo Boris évoque les non événements du quotidien et se demande si le courage est contagieux. Un récit original, sincère et délicat.

 

Quinze ans que je consigne dans le métro en quelques lignes, sur le vif, les cadeaux du hasard, le ravissement d'une scène, d'une rencontre, le saisissement d'un mot lu ou entendu. Quinze ans que j'herborise dans les transports en commun. [...] L'herbier pointe du doigt mon état de sidération pathologique devant la violence et ma tentative de la mettre immédiatement à distance par l'écriture.

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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