Chasse à l’homme
Publié le 9 Juin 2020
Cette histoire a commencé quelques fois déjà. Elle s’est terminée plus souvent encore. Chaque fois que je l’ai écrite, croyant la fin venue, une révélation faisait tout dérailler. Comme un spasme, une irruption du réel, une protestation. Alors je reprenais l’écriture, sachant que c’est une histoire qui n’en finirait jamais d’arriver.
Bref retour sur cette lecture québécoise. Son titre ne me charmait pas mais les retours critiques positifs m'ont fait sauter le pas. Bilan : une déception. Il s'agit ici d'une autofiction racontant une quête amoureuse. En 2008, Sophie consulte une cartomancienne qui lui prédit que, grâce à un livre, elle rencontrera l'homme de sa vie. Mais avant cela, il faudra déménager à Paris, s'amouracher d'un petit français puis se rendre en Asie. Dès lors, s'agit-il d'écrire un livre pour trouver l'amour ou de trouver l'amour pour écrire l’histoire de sa rencontre ? Certes, la plume de Sophie Létourneau est traversée de sensibilité, de recul critique et de réflexion à la fois littéraires et amoureuses, mais j'ai trouvé son récit fourre-tout et plutôt inintéressant. Certains évoquent une écriture du fragment, une déambulation ou encore une mosaïque. J'y vois plutôt du décousu et de l’auto-centrisme. On ne peut pas plaire à tout le monde. Ce roman aura au moins eu le mérite de me faire connaître l'artiste plasticienne et photographe Sophie Calle. Du coup, le roman Les falaises de Virginie Dechamplain paru chez le même éditeur La peuplade que j'avais également repéré attendra...