Lady, ma vie de chienne
Publié le 1 Août 2009
Dans ma série de lectures estivales,
un roman controversé paru en 2001 en Angleterrre.
La quatrième de couverture :
Sandra est une adolescente vraiment dévergondée : sentiments excessifs, désirs impulsifs, préoccupations pas toujours avouables... D'ailleurs, depuis quelque temps, elle fait n'importe quoi : garçons, nuits blanches, vodka... à volonté et sans modération ! Un jour, au cours d'une dispute avec un clochard, Sandra se retrouve brusquement transformée... en chienne ! Celle que l'on appelle désormais Lady découvre sa nouvelle condition : se nourrir, dormir, s'amuser et se faire plaisir... Une vie qui fonctionne à l'instinct... Une vie de chienne !
Un roman percutant, drôle, original, qui ne manquera pas de choquer, de créer un réel débat mais ne laissera pas indifférent. Cette fois encore Melvin Burgess surprend !
Mon avis :
Malgré une première de couverture peu attirante à mon goût, j'ai pris plaisir à lire ce roman. Alors, so choking ? Oui et non... puisque c'est pour cette raison - la controverse - que j'ai choisi de lire ce roman. Les questions sont abordées de face : sexualité, liberté, devoir, dignité... La fin amorale peut déplaire mais elle suppose que le lecteur cherche ses propres réponses aux interrogations portées par le roman. Là est sa force : il évite le manichéïsme. Dans son livre Qui a peur de la littérature ado ? La psychologue clinicienne Annie Rolland écrit d'ailleurs ceci : "Le roman de Melvin Burgess est une représentation allégorique de l'adolescence. La morale bourgeoise y est battue en brèche [...]" et "un des éléments les plus critiqués de ce roman métaphorique concerne précisement le fait que Sandra ne renonce pas pour autant à sa nouvelle identité. Ce qui revient à dire qu'en renonçant à sa mère, elle renonce à l'enfance." Avec ce roman percutant, qui fait apparaître la détermination et les doutes d’une adolescente cherchant à saisir sa liberté, Melvin Burgess signe donc un conte allégorique sur le sens de la vie.