35 kilos d'espoir
Publié le 17 Février 2010
Je continue sur ma lancée.
Quoi qu'on en dise, lire un Anna Gavalda sur une plage de l'île de Ré (par exemple et à tout hasard), ça fait du bien. Alors, quand on s'aperçoit, à force de sérendipité, qu'elle s'est essayée à la littérature jeunesse, on tente, pour voir ce que ça donne. 35 kilos d'espoir est son 3e roman, paru en octobre 2002, et à ce jour son unique tentative en littérature jeunesse.
La quatrième de couverture :
Grégoire déteste l'école, si fort qu'en sixième il a déjà redoublé deux fois. Le seul endroit qu'il ame, son refuge, c'est le cabanon de son grand-père Léon, avec qui jl passe des heures à bricoler. quand Grégoire est renvoyé du collège, pourtant, Léon est furieux. Il renonce à consoler son petit-fils et lui refuse sa protection. Il est temps, peut-être, que Grégoire accepte de grandir...
Mon avis :
Du Anna Gavalda tout craché : on ne peut pas s'empêcher de s'attacher aux personnages, pour leurs forces mais aussi et surtout pour leurs faiblesses. C'est touchant, ça fait passer du rire aux larmes. Je suis tentée de dire que ses détracteurs trouveront que cela dégouline de bons sentiments et que ceux qui aiment d'habitude ne seront pas déçus. ll est intéressant à mettre dans un CDI de collège (pour les plus jeunes) ne serait-ce que pour la thématique de "l'échec scolaire" et de l'orientation. J'ai apprécié que Grégoire ne soit pas envoyé en filière professionnel uniquement à cause de résultats scolaires médiocres : on sent aussi la motivation qu'il a depuis le plus jeune âge pour fabriquer des objets de ses mains.
Il y a dans ce livre une dose d'humour, une dose d'émotion (notamment avec l'hospitalisation du grand-père), sur fond de parents proches du divorce et de grands-parents adorables.
Quelques extraits :
"J'ai été heureux une seule année à l'école, c'était en grande section de maternelle avec une maîtresse qui s'appelait Marie. Elle, je ne l'oublierai jamais. Quand j'y repense, je me dis que Marie est devenue institutrice juste pour continuer à faire ce qu'elle aimait dans la vie, c'est-à-dire bricoler, créer et fabriquer des choses. Je l'ai tout de suite aimée. [...] C'était une maîtresse qui n'attendait pas le jour de la fête des Mères pour nous demander de mettre la main à la pâte." (p. 13-14)
"Sur mon bulletin de fin de maternelle, Marie avait écrit : "Ce garçon a une tête en forme de passoire, des doigts de fées et un coeur gros comme ça. On devrait réussir à en faire quelque chose." C'était la première et la dernière fois de ma vie qu'un membre de l'éducation nationale ne me saquait pas." (p. 17)
"Je ne te comprends pas ! Tu détestes l'école et tu fais tout pour y rester le plus longtemps possible !" (p. 38)
"Je pense qu'il n'y a pas que les notes dans la vie. Je pense qu'il y a aussi la motivation. Je voudrais venir à Grandchamps parce que c'est là que je serais le plus heureux, je pense. Je ne suis pas très gros, je pèse 35 kilos d'espoir." (p. 80)
Plus d'infos sur :
Un test de lecture en ligne réalisé pour le collège de Vouziers-le-Chesne