Mes idées folles
Publié le 15 Avril 2010
Pour commencer les vacances d'avril j'ai lu un roman d'Axl Cendres reçu le mois dernier au lycée.
La quatrième de couverture :
"Au pavillon 43, il y a un Napoléon, un Jésus et une théière humaine. Et, à la barre, Abel Francis Sandro, jeune psychiatre à l'alcoolémie savamment contrôlé (0,8 g dans le sang, jamais plus, jamais moins). Quand il ne rattrape pas les gaffes de son ami Johnny "Rotten Watker", Abel est obsédé par une idée folle : comprendre comment les gens marchent. Depuis son enfance à l'orphelinat, il cherche à croire en l'humanité - c'est même pour ça qu'il est devenu médecin. Mais il se rend vite à l'évidence : sa méthode ne fonctionne pas. Ce qu'il comprend des gens, c'est leurs maladies, pas eux. Alors, le désespoir le gagne. Il mettrait volontiers fin à ses jours, si l'instinct de survie, "cette saloperie", voulait bien le lâcher..."
Mon avis :
Ce livre commence bien avec dédicace, bande-son (utilisée pendant l'écriture du livre) et citations (comme par exemple : "Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde). Il se lit facilement. Par contre il est clair qu'il est destiné à un public de lycéens avertis ! On y évoque : prostitution maquillée de ferveur religieuse, alcoolémie...
C'est drôle, acide, acerbe. Cela s'accompagne de réflexions sur le bonheur, la folie, la religion. J'ai particulièrement aimé le regard porté sur le personnage de Tim. "Tim Gondry faisait partie de ces types que Dieu a probablement dû créer juste pour faire chier les autres : grand, beau, intelligent, riche. Et sympa avec ça." Le blond de Gad Elmaleh, en quelque sorte. ^^
Extraits :
- "Peut-être que certains hommes sont les enfants nés sous X de Dieu."
- "Et dans le confessionnel, toutes les semaines, après m'être agenouillé et signé, ça ressemblait à ça :
- "Bénissez-moi, mon Père, parce que j'ai péché.
- Je t'écoute, Abel.
- Eh bien... Soeur Agnès nous a dit qu'on était assez grands pour savoir que le Père Noël, le gros avec les joues roses, c'était q'une invention de Coca-Cola. Elle a dit que c'était commercial, pour vendre plus de Coca...
- C'est exact, Abel.
- Alors j'ai eu une mauvaise pensée, mon Père...
- Laquelle, mon enfant ?
- J'ai pensé que, peut-être... pour Dieu aussi, c'était commercial... je veux dire... que quelqu'un l'avait inventé juste pour vendre des trucs...
- Et pour vendre quoi, Abel ?
- Je sais pas, moi... Des cierges ?"
Après avoir reçu l'absolution, je m'isolais pour accomplir ma pénitence : trente "Je vous Salue Marie" que le Père André me donnait à réciter, plus dix que j'ajoutais comme ça, au cas où.
Et tous les soirs, avant de dormir, je m'agenouillais au pied de mon lit, et je priais Dieu pour qu'il me pardonne de ne pas croire en lui."
- "Et au final, je ne savais peut-être pas comment marchaient les gens, j'avais même renoncé à le comprendre, mais je savais comment les faire marcher."
- "Mais j'ai trouvé ce que je cherchais : être médecin sans avoir à soigner personne."
Plus d'infos sur :
Cendres, Axl.
Mes idées folles
Ed. Sarbacane
Coll. eXprim'
2009/188 p.