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Publié le 10 Février 2016

 

 

La jaquette :

 

Les plus belles berceuses jazz à mettre entre toutes les petites oreilles pour s'éveiller à la beauté du monde...

 

 

Mon avis :

 

Cet album nous propose des standards du jazz interprétés par des grands noms tels que Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Nina Simone ou encore Franck Sinatra. De Fly me to the moon à Goodnight sweetheart les titres ont été choisis avec soin et apaisent les petits... comme les parents ! Le CD édité en partenariat avec TSF jazz est un concentré du bon goût américain des années 50. Il est accompagné avec poésie par un ouvrage dont chaque double page cartonnée illustre une chanson. Il aurait toutefois mérité d'être plus travaillé pour se montrer à la hauteur d'une véritable complémentarité. Qu'importe, les chansons intemporelles, aux rythmes chaloupés, se suffisent à elles-mêmes et nous transportent bien vite dans le doux pays des songes.

 

Un court extrait à écouter ici.

 

 

Collectif.

Mes plus belles berceuses jazz et autres musiques douces pour les petits

Ed. Gallimard jeunesse

Coll. Les imagiers

2015/52 min.

 

Publié le 19 Janvier 2015

 

 

La quatrième de couverture :

 

Elle est apparue un matin dans l'ascenseur. On a monté cent quinze étages en silence. Puis elle est entrée dans l'école, comme moi. Pendant la récréation, elle est restée dans la classe. Moi, penché au parapet de la terrasse de verre, je me répétais : "Ne tombe pas, ne tombe pas, ne tombe pas." J'avais peur de tomber amoureux. A l'heure du déjeuner, elle est partie et n'a jamais remis les pied au collège. Il fallait que je la retrouve.

 

 

Mon avis :

 

Continuant sur ma lancée, j'ai emprunté le coffret du conte symphonique Céleste, ma planète de Timothée de Fombelle réunissant un livre, un CD et un livret du texte chanté à la médiathèque. Cette fable écologiste et fantastique se mêle à une histoire d'amour adolescente. Elle a été mise en musique par Sébastien Gaxie et interprété par l'Orchestre national d'île de France. Malheureusement, ayant volontairement écouté le CD sans lire le livre, je reste perplexe voire tout à fait déçue. Froide, crispante, absconse : je n'ai pas été séduite par cette découverte musicale. C'est bien entendu subjectif et je vous invite à vous faire votre propre avis. La morale semblait pourtant prometteuse :  "Si la planète était une personne, on ferait tout pour la sauver."

 

 

Pour écouter un extrait et visionner une vidéo making of c'est par ici.

Pour en savoir plus sur l'histoire c'est par là.

 

 

De Fombelle, Timothée.

Interprété par Boisvert, Mélanie et Peintre, Lionel.

Céleste, ma planète

Ed. Gallimard jeunesse

Coll. Folio junior

2014/50 min.

 

Publié le 13 Janvier 2015

Un roman en livre audio :

 

 

 

La quatrième de couverture :

 

"Victoria voulait une vie d'aventures, une folie, une vie plus grande qu'elle. Et l'on disait tout autour d'elle : "Victoria rêve". Mais depuis quelque temps, un monde imaginaire débarquait dans son existence. Elle avait l'impression d'une foule de personnages qui descendaient de sa bibliothèque en rappel pour venir semer leur pagaille. Victoria voulait savoir ce qui lui arrivait. Y avait-il un lien avec les livres qui disparaissaient de sa chambre ?"

 

 

Mon avis :

 

Quel beau moment passé à l'écoute de cette histoire écrite et lue par Timothée de Fombelle. Ainsi, au-delà de sa plume, c'est avec sa voix que j'aurais fait connaissance avec l'auteur. C'est irrévocable, cet homme de théâtre sait raconter : sa voix chaude, susurrante et modulée se met au service de l'imagination de son auditeur. Il se permet quelques envolées lors des réflexions fiévreuses de Victoria ; il chuchote souvent. Il sait incarner l'humour et la tendresse affleurant sous les paroles de ses personnages, notamment ceux des parents de Victoria. J'ai également adoré son interprétation de Léa Garcia, peste aux cheveux longs.

 

 

Victoria rêve est un joli conte moderne qui porte en son coeur une jeune collégienne éprise d'aventures. Victoria ne se satisfait pas de sa plate existence. Elle habite rue de la patinoire à Chaise-sur-Pont, la ville la plus désespérement tranquille de la planète. Son père est chef de produit à la Manupadec où il travaille sur le lancement de révolutionnaires pâtés en tube. Sa mère est à la maison et sa soeur "déjà vieille à 17 ans" trouve le moyen de se plaindre de son voyage scolaire en Italie. Victoria, elle, rêve de voyager et de rencontrer les peuples des quatre coins du monde. Elle désire "une vie folle, une vie plus grande qu'elle" ce qui l'amène souvent à transformer les détails de sa réalité.

 

Un jour, le gentil Jo lui demande si elle sait où sont "les trois cheyennes". Par ailleurs, elle constate la disparition régulière de plusieurs livres sur les étagères de sa chambre. Persuadée d'avoir vu son père des éperons aux pieds, elle décide de mener l'enquête... Sans trop en dévoiler, c'est bien le père de Victoria qui se retrouvera sur le devant de la scène à la fin de l'histoire. Ce texte mêle en effet le désir de fantaisie et un aspect social ancré dans la réalité. Ceci lui procure une certaine tristesse bien qu'elle soit mâtinée d'humour et d'imaginaire : c'est sans doute cela que l'on appelle de la tendresse. C'est en découvrant que le réel peut être plus surprenant encore que le rêve que Victoria commencera à devenir adulte. Ce roman milite pour la préservation des élans oniriques mais aussi pour le partage des émotions et réflexions avec ceux qui nous sont chers.

 

Cette expérience m'aura insufflée l'envie de me procurer d'autres titres de livres audio d'ici les jours à venir afin d'occuper avec délectation mes nombreuses heures passées sur la route chaque semaine. D'ailleurs, comme le disait Timothée de Fombelle à Michel Abescat pour Télérama en décembre 2012, "une ligne continue d'autoroute [est] pour moi une piste de décollage vers le rêve".

 

 

Pour écouter un extrait du roman lu par l'auteur c'est par ici.

 

 

De Fombelle, Timothée.

Victoria rêve

Ed. Gallimard

Coll. Ecoutez lire

2012/75 min.

 

Publié le 15 Mai 2014

 

 

La jaquette :

 

Trois jours d'un mariage tsigane. Un mariage pour devenir un homme, un homme pour aimer une femme, une femme pour donner la nuit et une nuit pour apprendre le courage d'être un homme... De la steppe aux mille collines au Monde-d'en-bas, Armelle et Peppo Audigane nous embarquent avec chaleur et brio dans un parcours initiatique riche en émotions. Aves ses contes venus du coeur des croyances tsiganes et sa musique tressée serrée autour des mots, cette épopée festive nous fait entrevoir l'espace d'un instant, l'univers coloré des voyageurs.

 

 

Mon avis :

 

C'est une rencontre fortuite que celle-ci, engendrée par ma toute récente participation à un comité de lecture associatif. C'est donc sans l'avoir vraiment cherché que je me suis retrouvée avec ce conte musical entre les mains. Mon important trajet pour me rendre au collège m'aura permis de l'écouter d'une traite. Sans être habituellement sensible à la culture tsigane, c'est avec une certaine perplexité que j'ai appuyé sur le bouton lecture.

C'est avec tout autant de perplexité que je dois en rendre compte aujourd'hui. Oui, la discrète musique ponctu habilement le propos, qui prend toute sa place. Le ton est relevé comme il faut par Armelle Audigane, la conteuse. Oui, on se retrouve plongé dans un univers chaleureux où se croisent les générations. Pour autant, peut-être que les différentes strates du récit peuvent s'avérer un frein à la compréhension pour les plus jeunes (un jeune homme, la nuit qui suit son mariage, écoute un ancien lui raconter son histoire dans laquelle il a eu lui-même à raconter des histoires). Par ailleurs, je n'ai pas compris le message de tous ces contes... ils me semblent un peu vides ou non terminés. De plus, je trouve que certains stéréotypes féminins et masculins s'en dégagent.

Je ne suis donc pas charmée outre mesure par ce conte musical qui s'avère intéressant sur la forme mais moins sur le fond. J'espère toutefois renouveller cette expérience de l'immersion par le son avec un prochain titre qui me correspondra davantage.

 

 

Audigane, Armelle (récit).

Audigane, Peppo (musique).

Le mariage d'Atyek

Ed. Oui'dire

Coll. Contes d'auteurs

2013/52 min.