Le lac des cygnes

Publié le 9 Octobre 2019

Merci à la maison Nathan pour le partage de cet album

 

qui sort demain dans toutes les bonnes librairies

 

 

Le lac des cygnes

Si je vous dis opéra, cygne, prince et pointes, vous me répondez ? Le lac des cygnes, chef-d’œuvre de danse et musique classiques. Charlotte Gastaut a déjà produit une magnifique version en dentelle de papier de ce récit majeur. Ici, bien que moins original, le travail de l'illustratrice Alexandra Huard n'en est pas moins sublime, rendant hommage aux éclairages de la scène et aux postures graciles des danseuses de ballet. Pascale Maret, agrégée de lettres modernes ayant soutenu une thèse en études théâtrales sur le ballet, nous livre ici l'adaptation de la version du chorégraphe Rudolf Noureev créée pour le Ballet de l’Opéra de Paris en 1984. Elle est l'interprétation la plus psychanalytique et pessimiste de l'histoire : celle-ci se termine sur l'échec du prince. Dans un château vit le prince Siegfried, romantique et rêveur. Sa mère exige qu’il devienne roi et se marie. Mais Siegfried refuse un mariage sans amour. Le soir venu, il rencontre au bord d’un lac la princesse Odette.

 

Siegfried errait sur la rive, lorsqu'il aperçut une silhouette d'une blancheur éblouissante qui glissait entre les roseaux. Il crut d'abord que c'était un cygne, mais en s'approchant il vit que c'était une jeune fille d'une grande beauté. Sa robe semblait cousue de plumes et ses gestes rappelaient les mouvements gracieux des oiseaux.

 

Victime de l’enchantement d'un sorcier, la princesse se transforme en cygne le jour et redevient une femme au coucher du soleil. Seul un amour véritable pourrait la délivrer de ce sortilège. Cette histoire d'amour impossible, qui met en scène le symbole de pureté qu'est le cygne blanc, est portée par les mélodies puissantes de Tchaïkovski. Odette symbolise la femme parfaite vers laquelle Siegfried doit aller, bien qu’il soit irrémédiablement attiré vers un désir plus sombre et inavouable (l’homosexualité...) représenté par Odile, le cygne noir manipulé par le méchant sorcier Rothbart. Au final, Odette reste sous l'emprise du sortilège et Siegried finit seul et désespéré. La sombre forêt, le lac et les plumes des cygnes offrent des éléments féériques aux metteurs en scène et costumiers et l'ambiance me semble ici bien restituée par l'illustratrice. Pour faire de l'album une véritable pépite, il aurait selon moi fallu jouer sur des dorures, à l'instar de la première de couverture : quoi de mieux pour faire briller les yeux des enfants (et des mamans) ? C'est en tout cas un magnifique conte à redécouvrir et à faire découvrir sans s'embarrasser d'interprétation à partir de 5 ans environ.

 

Le lac des cygnes
Le lac des cygnes
Le lac des cygnes

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis des albums

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