Le huitième continent

Publié le 13 Février 2014

Acheté l'été dernier en pensant le lire pendant les vacances

en vue d'une éventuelle participation au Prix des Inccoruptibles, finalement avortée :

 

 

 

La quatrième de couverture :

 

Quelque part dans le Pacifique, une violente tempête s'abat sur le Cyrano, le voilier de la famille Becker. Au matin, les parents de Roxane et Christo ont disparu. Les deux adolescents et Stephen, le skipper, sont seuls à bord du bateau qui sombre.

Dérivant sur un radeau de survie, les rescapés sont pris dans un vortex qui les échoue sur... le huitième continent : gigantesque banquise d'ordures où règnent l'horreur et la désolation. Un repaire où les prédateurs les plus dangereux sont les hommes.

Egarés, traqués, Roxane, Christo et Stephen vont devoir survivre à la faim, la soif, la peur, la folie, dans l'espoir de s'arracher aux griffes du huitième continent...

 

 

Mon avis :

 

Je découvre l'auteur Florian Ferrier à travers ce sombre roman d'aventure plutôt bien résumé sur la quatrième de couverture. Le personnage principal - dont le prénom n'est pas sans évoquer la figure de Christophe Colomb, le célèbre découvreur du Nouveau Monde - est un adolescent de 17 ans contraint de passer ses vacances avec ses parents et sa soeur Roxane à bord d'un voilier. Christo, muni de sa caméra dernière génération, cherche à passer son ennui en filmant les membres de sa famille et Stephen, le skipper qui les accompagne. Suite à une nuit de violente tempête, Christo et Roxane découvrent  au matin que leurs parents ont disparu et que le skipper est inconscient.

 

Par la suite, ayant été contraints de quitter leur embarcation et dérivant tous les trois sur le radeau de survie, ils vont se retrouver happés par un courant charriant des tonnes d'ordures et formant une gigantesque banquise de déchets. Ce "huitième continent" sur lequel Florian Ferrier situe son récit et autrement appelé "vortex du Pacifique Nord" existe malheureusement bel et bien. Dans le roman, ce paysage de désolation est notamment capté par bribes par la caméra de Christo, qui espère se sortir de cette aventure cauchemardesque et pouvoir témoigner du résultat de la folie consumériste occidentale. Cette robinsonnade moderne et violente développée par l'auteur résonne tel un message d'alerte sur les dérives de la société de consommation mais aussi sur les façons plus ou moins salvatrices de la combattre.

 

En effet, les protagonistes vont devoir survivre à la faim, à la soif, à l'attaque du sel sur leur peau, à la peur et la folie dans cette sorte de désert au beau milieu de l'océan. Pour autant, on se rendra vite compte que ce désert n'en est pas un : vieux fou attiré par l'appât du gain, pirates des temps modernes, activistes extrémistes défenseurs de la cause animale... font aussi partie de ce monde. La dure réalité d'une trahison, l'instinct de survie, la ruse, la violence mais aussi la fraternité sont les ingrédients qui composent le récit.

 

Sans être d'une qualité littéraire exceptionnelle, ce roman nous tient en haleine tout en véhiculant un message de dénonciation de l'individualisme et pourra plaire aux grands adolescents (à partir de 14 ans environ).

 

 

Ferrier, Florian.

Le huitième continent

Ed. Plon

2012/240 p.

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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