Publié le 18 Août 2010

Un document intitulé Aide à la prise de fonction d'un professeur documentaliste est proposé par l'académie de Versailles. Il récapitule les tâches à effectuer/prévoir lors du début d'année d'une prise de fonction (ou pas).

N'allez pas croire que je suis au point sur mon imminente prise de fonction à deux semaines de la rentrée. Je suis en pleine préparation de mon déménagement. Et vous, où en êtes-vous ?

Publié le 15 Août 2010

Une fois n'est pas coutume : voici le compte-rendu d'une lecture de vacances. Je suis à nouveau sous le charme de Marie-Aude Murail... (J'ai aussi lu Ludo et compagnie de Patrick Lapeyre et je n'ai pas du tout aimé).

 

Le-tueur-a-la-cravate.gif

 

La quatrième de couverture :

"Grâce à quelques clics et une adresse mail bidon, Ruth Cassel a pu s'inscrire sur le site perdu-de-vue.com et y déposer une vieille photo de classe en noir et blanc trouvée dans les affaires de son père. La manip n'a qu'un seul but : l'aider à différencier les deux blondes aux yeux noisette sur la photo, Marie-Eve et Eve-Marie, respectivement la mère de Ruth et sa soeur jumelle, décédées à vingt ans d'intervalle.

Très vite, comme s'ils avaient attendu ce signal, des anciens de la terminale C3 se manifestent. L'ex-beau gosse de la classe, une prof de philo à la retraite, une copine des jumelles et, en prime, un grand-père dont Ruth ne soupçonnait pas l'existence, s'empressent de répondre. Tout pourrait s'arrêter-là... Mais la photo de classe a réveillé de terribles souvenirs. Les e-mails évoquent un meurtre commis l'année de la terminale, celui d'Eve-Marie. Ils parlent d'un étrangleur récidiviste, le Tueur à la cravate. Bien plus effrayant, ils mettent en cause l'une des personnes que Ruth aime le plus au monde, son propre père, Martin Cassel...

Ce thriller se double d'un journal de bord, Comment naît un roman (ou pas). Marie-Aude Murail y raconte au quotidien son métier d'écrivain et la lente élaboration de ce Tueur à la cravate. Suspense garanti !"

 

Mon avis :

J'ai hésité avant d'acheter ce livre. Du Marie-Aude Murail, certes. Mais un roman policier avec une intrigue adolescente... ? La veine fantastique de Ma vie a changé ne m'avait pas totalement conquise, je redoutais donc qu'il en soit de même pour l'enquête policière.

Finalement, je ne regrette pas d'avoir demandé conseil à la libraire ce jour-là. J'ai dévoré le livre pendant mes heures de bronzette au bord de la piscine. Je suis tombée sous le charme de Martin Cassel, le père ténébreux à l'humour acerbe et maniant le sens de l'absurde. Les ingrédients habituels de l'auteur sont bien présents : les personnages attachants, l'humour tendre, la peinture de nos travers contemporains, ainsi que le suspense de l'enquête... Je vous encourage à ne pas passer à côté !

Le roman est suivi du journal de bord de sa création : Comment naît un roman (ou pas), dû à l'envie de "pouvoir répondre à la question qu'on m'a posée des dizaines de fois : "D'où ça vous vient, l'inspiration ?". Le journal de bord débute en janvier 2009 après avoir terminé Malo de Lange, fils de voleur et se termine en mai, une fois le travail d'écriture du Tueur à la cravate (qui a bien failli s'appeler Thriller.com) entamé. Suivre les étapes de la réflexion de l'auteur est très intéressant. Je n'adhère pas totalement à son discours concernant les outils du Web 2.0. Elle semble n'en percevoir que le côté "négatif", à savoir : l'exposition de l'intimité et la production d'un discours égocentré. Cependant, la porte ouverte sur ses envies, ses doutes, ses frustrations, ses idées... nous permet de compléter notre vision du processus d'écriture et du roman lui-même. On le lit avec curiosité.

Au final, Le tueur à la cravate rentre dans mon top 3 des livres de Marie-Aude Murail, que je vous livre ici :

  1. Oh, boy !
  2.  Papa et maman sont dans un bateau
  3.  Le tueur à la cravate

    

Un extrait :

 

Du roman :

"Au même moment, dans son pavillon de retraité René Lechemin examinait avec soin les pages Facebook de sa petite-fille. Tout d'abord, en voyant les redoublements de voyelles et de points d'exclamation, J'adooooore !!!!!!, ainsi que le langage SMS ésotérique, ri129 pour rien de neuf, René s'était demandé si la gamine n'était pas légèrement débile. Le test du cochon (dessinez un cochon pour en savoir plus sur votre personnalité), les 127 amis et les différents groupes auxquels sa petite-fille appartenaient (les adorateurs du coton-tige, je retourne régulièrement mon oreiller pour avoir le côté froid, je m'inscris à plein de groupes mais j'y vais jamais) achevèrent de le déstabiliser. Sur la photo du "profil", Ruth se cachait derrière ses mains. On pouvait juste deviner qu'elle était brune. René finit par se dire que Ruth était sans doute une adolescente "moderne". En somme, rien d'irrémédiable. Elle ne parlait jamais de son père. Mais les parents, une fois qu'on les avait traités de bouléééé!!!!, il n'y avait pas grand-chose à en dire."

 

Du journal de bord :

"Jusqu'où peut-on aller en littérature jeunesse ? Je sens un tel retour du politiquement correct, on m'a posé tant de questions ces derniers temps sur le "message" de mes romans que c'en est un peu inhibant. J'ai lu Jusqu'au bout de la peur et L'écolier assassin que ma soeur a écrits pour L'école des loisirs et j'ai compté les cadavres. Cela me laisse une marge de manoeuvre si in fine j'ai envie d'un "vrai" thriller avec psychopathe."

 

 

Murail, Marie-Aude.

Le tueur à la cravate

Ed. L'école des loisirs

Coll. Médium

2010/362 p.

 

Rédigé par Nota bene*

Publié dans #Je lis

Partager cet article

Publié le 10 Août 2010

Après de magnifiques vacances sous le soleil grec, je prends un moment pour passer l'info du nombre de postes offerts au concours 2011 :

Pour le CAPES externe : 145

 (en augmentation par rapport à 2010 où il était de 135 !)

Pour le CAPES interne : 46 (en 2010 : 42) 

Pour le 3e concours : 15 (en 2010 : 15)

 

Rédigé par Nota bene*

Publié dans #J'ai étudié

Partager cet article