Publié le 26 Février 2010

Les autoroutes de l'information : expression métaphorique utilisée par Al Gore (à l'époque vice-président des USA). Elle implique une notion de fluidité et d'urbanité correspondant aux infrastructures de télécommunication, qui offrent une continuité numérique d'un bout à l'autre de la chaîne de l'information.

Les déchets infoactifs : terme de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés), désignant les données informatiques privées (ex. : profil Facebook) enfouies dans le Web et pouvant ressurgir à tout moment sans possibilité de les effacer.


Anciens articles :

Révisions CAPES : sigles et dates en pagaille
Révisions CAPES : sigles et dates en clair
Révisions CAPES : expressions
Révisions CAPES : expressions en clair 

Rédigé par Nota bene*

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Publié le 26 Février 2010

Comme le découvrait Petite noisette l'année dernière, cette année encore le ministère fait des siennes en appelant certaines personnes (je dis bien CERTAINES car ce n'est pas mon cas) pour leur annoncer leur affectation "provisoire", avant même les vérifications des syndicats. Voici ce qu'en dit le SNES. Pour ma part, pas de mail sur I-prof non plus. Le suspens reste donc entier et plus que jamais déroutant. Qu'est-ce que cela donne de votre côté ?

Rédigé par Nota bene*

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Publié le 25 Février 2010

 

 

Dans ces derniers jours de révision, des réponses suite à cet article. N'hésitez pas à indiquer vos priorités/besoins de réponses par le biais des commentaires. Par ailleurs, je vous renvoie à la rubrique "capes doc penseurs / biographies" de BlOg-O-nOisettes.

 

 

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L'infopollution : terme de Jean-Jacques Servan-Schreiber utilisé à propos de l'invasion publicitaire, repris par Joël de Rosnay à propos d'Internet comme support d'informations surabondantes et incontrôlées. Terme repris et imposé par Eric Sutter

Les caractéristiques mêmes d'Internet, comme la liberté totale de publication, l'absence de validation préalable, l’explosion de l'information... ont créé ou amplifié le phénomène "d’info-pollution", dont on peut distinguer 4 types : la surabondance, la désinformation, la contamination, l'invasion publicitaire.
 

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Selon Alexandre Serres, le terme "d’information" est trop vague, flou. Il n’a pas la même signification pour un mathématicien (mesure quantifiable), un physicien (mesure de probabilité), un informaticien (ensemble de données DATA ie langage dénué de sens a priori (1.0)) ou pour un biologiste (donnée qui définie, comme l’ADN). Cette polysémie est gênante du point de vue de la raison. Les anglo-saxons, eux, font la différence entre 3 acceptions :
DATA = séquences binaires
News = informations journalistiques
Knowledge = connaissance, information au sens documentaire

 

 

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Rédigé par Nota bene*

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Publié le 22 Février 2010

Après Et Dieu dans tout ça ?

voici le compte-rendu de lecture d'un deuxième ouvrage signé Marie Desplechin,

le 1er tome de la série Le journal d'Aurore.

 

Jamais-contente.gif
 


La quatrième de couverture :

"Douze février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de la faire. Là, juste à l'instant. J'arrive à la porte de l'immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l'autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. A moins de 5 centimètres (il est en train de sortir et je m'apprête à entrer, pour un peu on s'explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d'égoût et le tuyau du gaz. Sa voix amicale résonne dans l'air du soir : - Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ? Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et lui hurler à la figure : - Voua ! Merdi !"



Mon avis :
 

Chapitré selon les différents mois de l'année, d'octobre à septembre, on suit le parcours d'une héroïne qui trouve toujours à redire : une adolescente, quoi ! Elle décide de commencer à écrire son journal intime un jour où elle s'ennuie, en nous faisant d'ailleurs part de ce qu'elle pense des journaux intimes : "Justement, j'avais un cahier en train de moisir. Un vieux cadeaux de l'anniversaire de mes douze ans. L'authentique présent effroyable : une large couverture en carton, un million de pages blanches, et MON JOURNAL INTIME marqué dessus, histoire de rendre la chose publique dans le monde entier. Tellement intime que la couverture est fermée par un cadenas ridicule avec clé dorée, le genre de truc qui donne une envie mortelle de lire en cachette." (p. 12). Ainsi, ce livre nous propose un ton léger qui séduit dès les premières pages. J'ai retrouvé l'humour typique de la série Journal intime de Georgia Nicolson, en moins délirant peut-être (au niveau de l'écriture comme du fond). Francisée par Marie Desplechin, l'histoire se retrouve dans les grandes lignes : une jeune ado joue les martyres, entourée qu'elle est par sa famille (parents injustes, soeurs horripilantes et grand-mère gâteuse), sa meilleure amie qu'elle se refuse parfois à appeler, le beau gosse du coin (surnommé Super canon chez Georgia Nicolson, Merveille-Sans-Nom chez Aurore). Bref : c'est frais, désopilant et se lit facilement.



Incipit :

"1er octobre, avant dîner
Tous les gnomes de la planète comptent leurs sous. Le plus grand magicien de tous les temps va passer pour sa quête annuelle. J'ai nommé Harry Potter, le type qui transforme le papier en or massif. Sophie-la-Parfaite, dite aussi Soeur-Cadette-Ingrate, se prépare activement à célébrer. Elle sera la première à acheter le bouquin. La première à le lire. La première à dire qu'il est encore mieux que celui de l'année dernière. Dommage qu'elle entre juste en sixième, elle n'a pas assez de vocabulaire pour se le taper en anglais. Pas grave, Sophie, ce sera pour la rentrée prochaine. Et il sera encore mieux que celui de cette année. Moi, franchement, il faudrait me payer pour que j'aille faire la queue juste pour acheter un bouquin. Surtout un bouquin que tout le monde a lu. Je me demande ce que ma soeur préfère : faire la queue ou lire le livre. Je crois que c'est faire la queue. Si elle aimait lire, on verrait autre chose que Titeuf sur son étagère."



Plus d'infos sur :

Les fiches de lecture de Marie Desplechin sur BlOg-O-nOisettes
Jamais contente par Héloïse
Le journal intime de Georgia Nicolson sur Wikipédia

 

 

Desplechin, Marie.
Jamais contente
Ed. L'école des loisirs
Coll. Médium
2006/180 p. 

Rédigé par Nota bene*

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Publié le 21 Février 2010

On peut voir sur Publinet que les résultats d'admissibilité pour le CAPES documentation seront communiqués le 10 mai 2010. Quant aux oraux, ils auront lieux à Boulogne du 13 au 20 juin 2010. Enfin, les résultats d'admission seront publiés le 21 juin.

Rédigé par Nota bene*

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Publié le 18 Février 2010

 

 

 

 

C'est une référence de la littérature jeunesse dont la découverte m'a enchantée l'été dernier grâce à Oh, boy ! et Maïté coiffure. Je continue donc (dans la mesure du possible) sur ma lancée des Marie-Aude Murail.

Ma-vie-a-change.gif

La quatrième de couverture :

Si votre appartement sent inexplicablement le muguet, et éventuellement la violette, et que cette odeur vous submerge pour disparaître totalement l'instant d'après. Si chez vous des objets changent de place mystérieusement. Si vous ne pouvez en accuser personne. Si vous découvrez sur votre bureau ou dans votre chambre des objets qui ne vous ont jamais appartenu. Si le voisin du dessous vient vous voir et vous explique qu'il a perdu son elfe. Si vous êtes déprimé(e). Si vous pensez que la raison vous quitte. Alors, que vous croyiez ou non aux choses de l'au-delà, vous pouvez être certain(e) que votre vie va changer.

Mon avis :

Comme toujours, des personnages attachants avec ici une touche de fantastique. Cela ne manque pas de charme. Pourtant, je dirais qu'il n'est peut-être pas à la hauteur des précédents (de ceux que j'ai pu lire, j'entends). On a du mal à cerner le fameux elfe baptisé Timothée... mais au moins on évite un certain manichéisme. Peut-être aussi que j'attendais beaucoup du personnage principal... une certaine documentaliste !

Focus sur Madeleine Bouquet :

La quarantaine, laissée pour compte par son mari, avec un jeune ado à élever (Constantin, élève en 5e 4) et un chien nommé Beetlejuice. Elle est "sur terre ce que l'on peut faire de plus incrédule". Elle ajoute même : "Moi, après 6h de boulot dans mon CDI, quand je me retrouve piégée dans un bouchon, boulevard du Président-Wilson, il vaut mieux ne pas me demander si je crois au Père Noël."

C'est en effet une documentaliste de collège, dont on sait qu'elle anime un club lecture et un club journal. Elle a une "stagiaire" qui travaille avec elle au CDI... vu les évocations qui sont faites d'elle, on imagine plutôt une pauvre fille qui ne peut être placée nulle part d'autre que dans un CDI, là où elle n'embêtera personne... sauf la documentaliste. Ainsi, par exemple, elle demande au détour d'une page "Documentaire c'est pareil que Poésie ?". Elle a aussi un proviseur, qui préférerait qu'elle remplisse les rayonnages de Hugo et de Balzac plutôt que de Roald Dahl et de Moka (tiens, tiens...) et qui lui envoie l'inspecteur histoire (d'essayer) de faire respecter sa loi.

Par-dessus tout ça, va s'ajouter dans sa vie un nouvel ingrédient : un élémental de l'air. Un quoi ?! Un elfe, en fait. Il leur apparaît suite à un rituel magique : "Dans un bruit de papier à bonbon, une aile se déplia - merveille de transparence, légèrement veinée de bleu."

Fee.gif

Un extrait :

"Et que me voulait M. Bertrand, le nouveau proviseur ? La semaine précédente, il avait visité mon CDI en se raclant la gorge comme s'il avait avalé dix chats. Quand je lui avais parlé d'un branchement sur Internet, il avait seulement fait : "Pfeu !" comme s'il essayait de cracher l'un de ses chats.
- Ah, madame Bouquet !
(Parce qu'en plus, je m'appelle Bouquet. Madeleine Bouquet.)
- Asseyez-vous, pfeu, crachota le proviseur.
La vérité m'apparut enfin : M. Bertrand était ravagé de tics.
- J'ai quelques observations à vous faire sur votre CDI. Qu'est-ce que c'est Roald Dahl et, pfeu, Moka ? Où avez-vous mis Hugo et Balzac ?
- C'est à dire que les élèves, nos élèves, lisent peu, expliquai-je avec une certaine assurance. Les classiques les découragent. Il les étudient déjà en classe. Alors, vous comprenez...
- Non.
Nos regards se heurtèrent puis je détournai les yeux. L'aggressivité des gens me met tout de suite aux abois.
- On vient au CDI pour trouver une lecture plaisir, repris-je en tentant de garder une voix ferme. J'ai quelques classiques en série, Les Fourberies de Scapin, par exemple. Mais pour la lecture individuelle, je préfère la littérature de jeunesse qui est plus...
- Moderne ? me coupa le proviseur. Soyons dans le coup ! Mais, madame Bouquet, nous avons un devoir vis-à-vis des jeunes, pfeu, générations. Nous sommes les Gardiens de la Culture. En ferons-nous des Barbares de ces jeunes qui nous sont confiés ?
- Non, sûrement pas, balbutiai-je, ne comprenant pas trop bien comment Internet et Gripari nous menaient tout droit à la Barbarie.
- Savez-vous, madame Bouquet, qu'avec ce genre de démagogie, nous faisons de nos élèves des amateurs de ce genre de...
Il avait ouvert son tiroir et, d'un geste sec, il posa un livre sur son bureau.
- ... de saletés ? Oui, j'ose le dire : de saletés.
C'était L'Homme au hachoir. [...]"

[pp. 20-22]

 

 

 

 

Murail, Marie-Aude.
Ma vie a changé
Ed. L'école des loisirs
Coll. Médium
1997/180 p. 

Rédigé par Nota bene*

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