Publié le 25 Mai 2016

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La quatrième de couverture :

 

Au fil des cinq albums, Dodji, Leïla, Camille, Yvan et Terry ont affronté des dangers toujours plus inquiétants et angoissants : les animaux échappés du cirque, l'adolescent attardé mental fan de couteaux, le jeune nazillon qui tyrannise son clan d'enfants occupant un parc d'attractions, les singes kidnappeurs au comportement étrange et ultra-violent, l'exploration de la zone rouge, la mort de l'un d'entre eux... Et pourtant, ils n'ont encore rien vu et tout se déglingue jusqu'au climax final, aussi terrifiant que surprenant.

 

 

Mon avis :

 

Cinq enfants se réveillent un matin et constatent que tous les habitants de la ville ont mystérieusement disparu. Livrés à eux-mêmes, ils vont devoir apprendre à se débrouiller... SEULS. C'est sur ce scénario prometteur que s'ouvre la série fantastique de Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann, composée à l'heure actuelle de deux cycles. Le premier cycle regroupe cinq tomes tandis que le deuxième est en cours d'achèvement. J'ai lu d'une traite le cycle entier en appréciant à la fois le suspens, le mystère et les traits d'humour. C'est drôle en effet d'observer les réactions des enfants pour qui la ville est devenue un terrain de jeux. Pour autant, altercations, violences et même deuils ne sont pas évités. Le classique dessin franco-belge tout en rondeurs rend le tout parfaitement accessible. Les couvertures de chaque tome forment d'ailleurs un très bel ensemble. Je conseille vivement à tous - s'il le fallait encore - de se plonger dans cette série de qualité ! Mon seul bémol n'est pas encore un fait avéré : je crains simplement, étant donnée la révélation finale façon Lost, de trouver le scénario du cycle 2 un cran en-dessous... mais espérons que des rebondissements nous attendent !

 

 

Plus d'infos :

 

Sur le site dédié

 

Gazzotti, Bruno.

Vehlmann, Fabien.

Seuls (Intégrale du Cycle 1)

Ed. Dupuis

2010/238 p.

 

Publié le 24 Mai 2016

 

 

La quatrième de couverture :

 

Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.

 

 

Mon avis :

 

Ouvert lors d'une insomnie pendant un weekend de l'ascension en terres bretonnes, j'ai embarqué ce volumineux roman pour en continuer la lecture chez moi et ne regrette pas. Bien qu'assez auto-centré, comme bon nombre de récits contemporains, le roman de Delphine de Vigan nous permet d'appréhender comment les liens familiaux s'entremêlent au fil du temps et des drames. Le récit débute en nous annonçant directement la couleur :

Ma mère était bleue, d'un bleu pâle mêlé de cendres, les mains étrangement plus foncées que le visage, lorsque je l'ai trouvée chez elle, ce matin de janvier.

Avec une tendre mais douloureuse sensibilité, Delphine de Vigan raconte l'histoire de sa mère. Elle a pour cela interrogé les frères et soeurs survivants, les amis, s'est plongée dans les photos de famille, les écrits. Chacun lui apporte une vision différente de Lucile, cette femme à la fois belle (la couverture du livre en atteste), mystérieuse, fragile, trouble, troublante. C'est la première partie, centrée sur l'enfance de Lucile, dans laquelle j'ai adoré me plonger : elle a évolué dans une famille nombreuse, vécu le drame de la mort accidentelle d'un frère, l'arrivée d'un garçon martyrisé dans la fratrie, la naissance d'un bébé trisomique, des attouchements de la part de son père... Dans la deuxième partie, on perçoit d'avantage la voix de Delphine de Vigan. J'ai du mal à revenir sur ce récit dense que je n'ai plus entre les mains mais j'en garde un bon souvenir de lecture. C'est un roman intimiste et glauque mais qui permet aussi de s'évader à travers les lieux et les époques et qui nous invite indirectement à réfléchir aux ancrages familiaux qui nous modèlent.

 

 

Plus d'infos :

 

  • Les premières pages du roman sont à découvrir sur le site de L'Express
  • Ce roman a gagné plusieurs prix dont le Prix Renaudot des lycéens 2011
  • Delphine de Vigan est la compagne de François Busnel
  • Elle est l'auteur de No et moi, adpaté sur grand écran en 2010 par Zabou Breitman
  • Elle est la scénariste du film Tu seras mon fils de Gilles Legrand réalisé en 2011
  • Elle est la co-scénariste et réalisatrice du film A coup sûr sorti en 2014

 

 

De Vigan, Delphine.

Rien ne s'oppose à la nuit

Ed. Jean-Claude Lattès 

Coll. Le livre de poche

2011/400 p.

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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Publié le 20 Mai 2016

Nouvelle lecture dont les préceptes se transforment avec un peu de retard en bonne résolution pour 2016 !

 

Famille (presque) zéro déchet - Ze guide par Pichon

 

 

La quatrième de couverture :

 

Le zéro déchet, l'essayer c'est l'adopter ! Réduire ses déchets pour la planète, pour sa santé, pour le porte-monnaie, c'est le moment ! Mais comment s'y prendre ? En marchant dans les pas de Jérémie et Bénédicte. Ce livre, à la fois carnet de bord pas triste, et guide pratique, vous mènera au but en vous épargnant bien des pièges ! Avec humour et autodérision, les auteurs vous proposent un plan d'action détaillé et 10 défis Zéro Déchet pour vous lancer. En s'appuyant sur leur connaissance de l'écologie, ils livrent des centaines de conseils pratiques et d'alternatives simples pour le quotidien : courses, cuisine, nettoyage, mobilier, hygiène, maquillage, vêtements, jardin, bricolage, festivités? Car les déchets sont partout ! Ce que vous allez gagner : l'amélioration de votre écobilan familial (1 poubelle de 15 L pour 1 mois), moins de toxiques et de sacrées économies. Plus le sentiment exaltant d'être acteur de sa vie, de sa santé, de créer du lien, de toucher à l'essentiel.

 

 

Mon avis :

 

Suite à leur première conférence donnée à Nantes le 31 mars dernier, Jérémie Pichon et Bénédicte Moret se sont prêtés au jeu des dédicaces avec enthousiasme et bienveillance. Ces landais parents de deux enfants se sont lancés dans l'aventure zéro déchet à la fin de l'année 2014. La petite famille a réussit à réduire de 91 % ses déchets domestiques en un an. C'est à travers la méthode des 5 R (évoquée par Béa Johnson, la pionnière du zéro déchet, qui signe d'ailleurs la deuxième préface du livre) que cela leur a été possible. Les 5 R, les voici : Refuser (le sac plastique que la boulangère vous donne avec votre sandwich du midi, par exemple), Réduire (manger moins mais mieux, se contenter de l'essentiel...), Réutiliser (louer plutôt qu'acheter, faire réparer ou revendre plutôt que jeter...), Recycler (trier ses déchets, investir dans un composteur...), Revendiquer (faire passer le message autour de soi).

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Ce guide est très bien fait puisque passée l'explication du pourquoi de leur démarche, chiffres à l'appui, on en vient à des considérations et conseils pratiques, le tout avec une bonne dose d'humour. La mise en page aérée et les dessins de Bénédicte (alias Bloutouf) contribuent à rendre la lecture très accessible. Je ne pense pas utiliser un jour des couches lavables. On ne devient pas une famille zéro déchet du jour au lendemain : Jérémie et Bénédicte sont des écologistes convaincus et engagés depuis toujours. Mais ils ne cherchent pas à nous culpabiliser ! Au contraire, ils nous sensibilisent en douceur et nous guident pas à pas. Ainsi, chacun peut trouver à agir pour l'environnement à son niveau et à son rythme, en commencant par exemple par :

  • Amener son "tup-tup" pour prendre son fromage à la coupe au supermarché (plutôt qu'emballé dans du plastique),
  • Offrir et se faire offrir des cadeaux faits-maison emballés dans du papier kraft ou bien des cadeaux immatériels (comme une place de spectacle),
  • Aller à la ludothèque plutôt qu'acheter un nombre inconsidéré de jouets à ses enfants,
  • Utiliser des carrés de tissus pour se démaquiller plutôt que des disques de coton,
  • Organiser un apéro zéro déchet, etc.

Si leur démarche vous intéresse, n'hésitez pas à visiter leur site, à aller les rencontrer et à acheter ce livre plein de conseils pratiques. Je crois que, passer l'enthousiasme de cette découverte, le plus dur reste à venir : garder en tête les encouragements et s'y mettre vraiment. Mais on peut compter sur les initiatives qui se déploient ces temps-ci pour nous y aider (je pense aux ouvertures de certains magasins de vrac notamment). La première préface, signée Nicolas Hulot, nous assure que "les bonnes idées de quelques-uns deviennent la chance de tous".

 

Photo de Karim El Hadj

 

 

Plus d'infos sur :

 

Le site Famille zéro déchet

L'article du Monde 24 heures dans la vie d'une famille (presque) zéro déchet

Capture d’écran 2015-12-09 à 14

Pichon, Jérémie.

Moret, Bénédicte.

Famille presque zéro déchet : ze guide

Ed. Thierry Souccar

2016/ 256 p.

 

Rédigé par Nota Bene

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Publié le 13 Mai 2016

Tyler Cross, tome 2 : Angola par Nury

 

 

La quatrième de couverture :

 

Angola n'est pas une prison. Sa vocation n'est pas d'enfermer les criminels, encore moins de les réhabiliter. Angola est une entreprise. Son unique raison d'être est de rapporter de l'argent... Et à cet égard, c'est une entreprise modèle.

 

 

Mon avis :

 

Suite à ma lecture du premier tome, je me suis décidée à poursuivre ma découverte de l'anti-héros Tyler Cross. J'ai à nouveau passé un bon moment dans l'univers pourtant sombre et violent de ce gangster. Le rythme est toujours aussi effréné, l'ambiance toujours aussi noire et les personnages antipathiques dans cette histoire de braquage arrangé, de flics corrompus, de mafieux, de femmes trop fatales, de prisonniers qui s'évadent et de chiens lâchés à leur poursuite dans les marécages de Louisiane. Au-delà du scénario que je me surprends moi-même à apprécier malgré sa violence, je suis particulièrement séduite par les cadrages et la mise en couleurs qui joue sur les contrastes. Des références cinématographiques aux dialogues emprunts d'une certaine ironie, les ingrédients du premier tome sont là et renouvellent le plaisir. Une précision : les deux tomes peuvent se lire séparement et un troisième serait en préparation, faisant cheminer notre malfrat sous le soleil de Floride...

 

Dans le tome 2, nous avons joué avec le héros iconique mis en place dans le tome 1. Nous lui avons donc enlevé son costume, son flingue et sa liberté de mouvement, afin de voir ce que cela pouvait donner. Dans le tome 3, nous voulons de nouveau le voir évoluer dans son milieu naturel, mais en ôtant l’aspect loser du tome 1. Il s’agira donc d’un casse, plus flamboyant, ce qui permettra de prendre à nouveau le contre-pied des tomes précédents dans lesquels il doit juste réagir à la tuile qui lui tombe dessus.

Interview de Brüno publiée en septembre 2015 sur Actua BD

 

 

Plus d'infos :

 

Chez Caro par exemple.

 

 

Nury, Fabien.

Brüno.

Tyler Cross (T.2) : Angola

Ed. Dargaud

2015/95 p.

 

Publié le 13 Mai 2016

 

 

La quatrième de couverture :

 

Un livre qui brille dans le noir pour passer une bonne nuit. Faites de beaux rêves...

 

 

Mon avis :

 

Je n'ai pas un enfant suffisamment grand pour tester pleinement cet ouvrage auprès de lui mais je trouve le concept tout à fait original. Ce livre objet présente en effet la particularité d'amener les enfants à partir de 3 ans à s'endormir en contemplant une image phosphorescente qui se superpose à l'illustration titrée choisie au préalable parmi les 12 proposées. C'est donc un drôle de livre qui ne propose pas d'histoire mais plusieurs illustrations : "le rêve du pêcheur distrait", "le rêve de partir très loin", "le rêve sous-marin", etc. Le soir venu, l'enfant en choisit une et la place devant une forte lumière, sous la lampe de la table de chevet par exemple. Lorsqu'on éteindra la lumière, un nouveau dessin, phosphorescent, apparaitra et emportera l'enfant tout en douceur dans le monde des songes. Comme une veilleuse qui aurait aussi le pouvoir de raconter des histoires. Le bémol : des illustrations qui manquent selon moi de poésie et qui ne m'ont pas fait chavirer. Un tel concept aurait pu être encore plus réussi. Le petit plus que j'ai aimé : la dernière page, entièrement phosporescente, sur laquelle l'enfant peut lui-même dessiner ce qui le fait rêver.

 

logo albums

7/20

 

 

Isol

Nocturno : la petite fabrique à rêves

Ed. Syros

Coll. Album

2015/32 p.

 

Publié le 13 Mai 2016

Des lectures en attente de critique, ce n'est pas ça qui manque et c'est bon signe : j'ai à nouveau du temps et de l'énergie à consacrer à des découvertes littéraires ! Affaire à suivre...

 

 

Famille (presque) zéro déchet - Ze guide par Pichon  Tyler Cross, tome 2 : Angola par NuryResponsive image    

 

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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