Depuis plusieurs mois dans ma PAL...
La quatrième de couverture :
"Caroline n'existe plus que dans nos têtes, dans nos souvenirs et dans nos larmes."
Caroline est morte. Il y a un an déjà. Elle avait quinze ans quand sa vie a basculé. Ca s'est passé lors d'une fête entre copains. Elle était là, bien vivante. Et la seconde d'après, elle n'était plus qu'un coprs désarticulé sur le béton. Depuis, chacun de ses amis témoins de la scène, apprivoise sa peine, vaille que vaille, dans son coin. Et la vie continue.
Il y a Titou, qui déraille un peu ; Sophie, qui refuse d'oublier de peur de trahir ; Nico, l'ami d'enfance, celui du premier baiser ; Marilou, qui a déménagé et refait sa vie ; Alex qui essaie de vivre pleinement et tout de suite, malgré la culpabiblité... Chacun d'entre eux vient de recevoir par la poste un carton d'invitation frappé d'une petite croix grise.
Ils sont invités samedi à la messe anniversaire et vont se retrouver après un an de deuil.
Mon avis :
Ne connaissant Olivier Adam que pour son scénario de Je vais bien ne t'en fais pas, j'ai voulu découvrir - sur les conseils d'une collègue le recevant dans son lycée - l'écriture de cet auteur. Le roman aborde les thèmes de la mort et du deuil, du chagrin pudique qui en découle, des regrets, du manque mais aussi des émotions fortes qui ponctuent l'adolescence (amour, amitié, construction de soi...). Olivier Adam nous livre une prose sensible et un éventail de personnages comme autant de réactions face à un deuil. Toutefois, je ne me suis pas laissée totalement emporter par ce roman. Au départ les adolescents ne m'ont pas attendris et la langue utilisée ne m'a pas semblé assez "naturelle". Finalement, le dernier quart du récit relève l'ensemble.
Un extrait :
"Il faisait un peu frais et nous sommes rentrés. Ma mère est montée se coucher. J'ai pensé qu'elle devait se sentir seule. J'ai pensé à cela, j n'y pensais jamais. J'ai pensé qu'elle devait être morte au fond. Un petit peu morte. Pas complètement mais un petit peu morte, comme moi je l'étais. Morts tous les deux de la mort de papa. Je me suis dit ça, qu'on mourait chaque fois un peu, quand les autres mouraient, quand ceux qu'on aimait mouraient, comme si au final nous n'étions consitués que de ça. Des gens que l'on aime. Juste ça qui nous fait et un noyau au milieu. Un noyau dur et sec. Et c'est nous ce noyau. C'est pas grand chose au final. On est peu de chose, au final."
Plus d'infos sur :
Ricochet
Une interview d'Olivier Adam
Adam, Olivier.
La messe anniversaire
Ed. L'école des loisirs
Coll. Médium
2003/180 p.