La quatrième de couverture :
Une ville basse enveloppée d'un brouillard opaque - la nox - plongée dans l'obscurité.
Des hommes contraints de marcher ou de pédaler sans cesse pour produire de la lumière.
Une société codifiée, régentée par une milice toute puissante.
Des amis d'enfance qui s'engagent dans des camps adverses.
Un héros qui se bat pour épouser celle qu'il aime.
Une jeune fille qui vit dans la lumière, prête à tout pour retrouver la femme qui l'a élevée.
Mon avis :
Dans un futur plus ou moins lointain, la société est divisée en deux : dans la ville haute vivent les plus riches et dans la ville basse, dans le brouillard épais appelé nox (du latin qui signifie "la nuit" mais aussi en référence à l'oxyde d'azote), vivent les plus pauvres. Leur degré de misère se mesure à l'altitude plus ou mois importante de leur maison. Ainsi, on comprend après coup la construction choisie pour l'illustration de la couverture : des individus placés les uns au-dessus des autres comme sur une échelle et allant de l'obscurité à la lumière.
Yves Grevet nous propose ici un roman dystopique à plusieurs narrateurs qui nous apportent chacun leur point de vue sur le déroulement des faits. C'est à la fois une astucieuse construction et un certain frein à la lecture : on doit faire l'effort de se recentrer sur la situation du personnage qui prend la parole et le récit s'en trouve ralentit car certaines scènes sont répétées. De même, les prénoms des personnages de la ville basse ont une lettre en moins (Lucen au lieu de Lucien par exemple) ce qui est l'objet d'une symbolique intéressante mais déstabilisant à la lecture. Ce premier volet comporte donc des longueurs mais propose également un univers travaillé. On retrouve comme dans Méto un monde sombre voire violent sur lequel va souffler un vent de révolte passionnée. Le récit se termine abruptement et invite évidement à se procurer le deuxième tome. Pour une critique plus détaillée (et plus enthousiaste) vous pouvez notamment consulter celle de Ricochet.
Grevet, Yves.
Nox (T.1) : Ici-bas
Ed. Syros
2012/417 p.