Publié le 31 Mars 2014

Ce mois-ci, après deux semaines de vacances délicieusement ensoleillées :

 

Les derniers cours d'IRD 6e (6 x 2h pour l'auto-évaluation du devoir de vacances et une séance sur la presse écrite),

7 x 1h avec une classe de 6e dans le cadre du cours de français pour un travail et son compte-rendu oral sur Ulysse,

2 x 1h avec les 3e impliqués dans le Prix Chronos,

2 séances de Club SF,

L'installation de la Semaine de la presse,

La conception et la correction d'une première partie des quiz de la Semaine de la presse,

La préparation de séances sur la fiabilité des sites web en direction de deux classes de 5e en collaboration avec leur professeur d'histoire-géo pour le début du mois d'avril,

La préparation d'une commande d'ouvrages,

Et sur mon temps personnel : une conférence sur les Google glass et un comité de lecture associatif.

 

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je prof-doc

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Publié le 31 Mars 2014

Her

Her

L'anticipation d'un monde pas si futuriste que ça

où naît une histoire d'amour connectée pour le moins déstabilisante.

Il vous faut voir ce film puis en lire la critique d'Olivier Ertzschied.

 

 

Dans l'ombre de Mary

Dans l'ombre de Mary - La promesse de Walt Disney

Une interprétation réussie qui fera couler des armes

à ceux et celles qui comme moi ont grandi à l'ombre des deux grandes oreilles noires.

 

 

Publié le 30 Mars 2014

Un album d'un format particulièrement grand,

en hommage aux soldats de la Première Guerre mondiale :

 

14-18 : une minute de silence à nos arrières grands-pères courageux

 

 

Mon avis :

 

"Chère Adèle, il n'y a plus de mots pour décrire ce que je vis". C'est sur ces mots que s'ouvre l'album. Il se poursuit par une série d'illustrations saisissantes aux tons sépia, s'enchaînant par associations d'idées : de l'obus qui explose au lapin aux aguets, du pou à la tranchée enneigée... Les portraits des poilus aux "gueules cassées" porte l'horreur à son paroxysme. Ils sont difficilement soutenables.

 

En fin d'ouvrage, on découvre une enveloppe contenant une lettre d'Adèle. Plus qu'une réponse aux mots de Gustave qui ouvraient l'album, j'ai interprété la lettre comme celle qui pouvait précéder ses mots. La femme du poilu nous fait part de son dur quotidien, de ses angoisses mais aussi de son espoir de revoir celui qu'elle aime. Elle s'inquiète du silence de Gustave "Tes dernières lettres m'inquiètent. Pourquoi tu ne me racontes plus rien ? [...] Dans ta dernière lettre, ces deux mots "ça va" m'ont glacé le sang". Elle termine par cet impératif : "RENTRE VIVANT" !

 

Feuilleter cet album revient à respecter une minute de silence. Comme l'explique l'éditeur : "Cette minute de silence correspond aux conditions presque réelles de lecture de l'album". C'est donc un véritable et percutant hommage aux soldats de la Grande Guerre, dénonçant l'atrocité de la guerre, que propose Thierry Dedieu.

 

 

Dedieu, Thierry.

14-18 : une minute de silence à nos grands-pères courageux

Ed. du Seuil

2014/sans pagination

 

Publié le 28 Mars 2014

C'est confirmé depuis hier : le projet de décret consacré "aux obligations de service et aux missions des personnels enseignants", qui contient un paragraphe dédié aux professeurs-documentalistes, va être modifié en prenant actes des demandes de clarifications émises par la Fadben et les organisations syndicales.

 

Bien qu'il ne soit applicable qu'à la rentrée 2015, ce décret constitue une avancée majeure pour la profession. La qualité de "professeurs de la discipline de documentation" est enfin inscrite noir sur blanc. Il est précisé que le service de 36h correspond bien à 30h de présentiel plus 6h hors établissement. De plus, les heures d'enseignement devraient pouvoir être déduites des 30h.

 

Reste à définir le terme "d'heure d'enseignement" : serait-ce ce que l'on nomme le plus souvent l'IRD pour les classes de 6e ? Serait-ce valable pour n'importe quelle collaboration avec un professeur de discipline ? Dans ce cas, le CDI ne serait plus beaucoup accessible aux élèves de permanence ! Non pas que cela soit gênant pour nous mais cela pourrait être appréhendé différement par l'équipe de la Vie scolaire et la direction... Il nous faut rester vigilant sur ce point et ne pas crier victoire trop tôt.

 

Par ailleurs, ce n'est qu'un élément parmi d'autres pour lesquels la profession attend du changement (paiement des HSE au même titre que les collègues, création d'une agrégation, instauration d'un curriculum info-documentaire...).Toutefois, on peut saluer le travail qui vient d'être effectué et se féliciter de cet essai qui ne demande qu'à être transformé.

 

 

Plus d'infos en suivant les liens ci-dessous :

 

 

Publié le 26 Mars 2014

Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale :

 

 

 

La quatrième de couverture :

 

C'est la guerre. On voit quelque chose qui pourrait être un désert, dans lequel il y a deux trous. Dans les trous, deux soldats. Ils sont ennemis.

 

 

Mon avis :

 

Un soldat, livré à lui-même au fond de son trou, s'interroge. Il est ici depuis bien longtemps et doit faire face aux intempéries, à la faim, à la peur, à la solitude. Cette interminable attente va le mener à s'interroger sur le silence de son commandement et surtout sur l’autre, l’ennemi, celui que son manuel décrit comme une "bête sauvage". Il doit avoir une famille lui aussi. Et attendre la fin de la guerre. Non ?

 

En partenariat avec Amnesty International et l'Historial de la Grande Guerre de Péronne, les éditions Sarbacane proposent un album signé Davide Cali et Serge Bloch. Réel hymne à la paix et à la tolérance, il dénonce l'absurdité de la guerre et la manipulation idéologique. Sans ancrage historique explicite, on y retrouve tout de même une évidente référence aux tranchées de la Première Guerre mondiale. Les tenants et aboutissants humains de cette guerre de position interminable et bêtifiante sont ainsi magistralement traités dans cet album aux traits faussement naïfs. Les illustrations épurées, sur fond blanc la plupart du temps, allient traits simples, photographies et touches de kaki et de rouge. Leur simplicité apparente est au service du propos : non, la guerre n'est pas qu'une histoire de méchants et de gentils. C'est donc un album à mettre entre toutes les mains pour sensibiliser à l'importance d'éviter tout manichéïsme et prôner la bienveillance.

 

 

 

 

Cali, Davide.

Bloch, Serge.

L'ennemi

Ed. Sarbacane

2007/64 p.

 

Publié le 21 Mars 2014

Nox (t. 1). Ici-bas

 

 

La quatrième de couverture :

 

Une ville basse enveloppée d'un brouillard opaque - la nox - plongée dans l'obscurité.

Des hommes contraints de marcher ou de pédaler sans cesse pour produire de la lumière.

Une société codifiée, régentée par une milice toute puissante.

Des amis d'enfance qui s'engagent dans des camps adverses.

Un héros qui se bat pour épouser celle qu'il aime.

Une jeune fille qui vit  dans la lumière, prête à tout pour retrouver la femme qui l'a élevée.

 

 

Mon avis :

 

Dans un futur plus ou moins lointain, la société est divisée en deux : dans la ville haute vivent les plus riches et dans la ville basse, dans le brouillard épais appelé nox (du latin qui signifie "la nuit" mais aussi en référence à l'oxyde d'azote), vivent les plus pauvres. Leur degré de misère se mesure à l'altitude plus ou mois importante de leur maison. Ainsi, on comprend après coup la construction choisie pour l'illustration de la couverture : des individus placés les uns au-dessus des autres comme sur une échelle et allant de l'obscurité à la lumière.

 

Yves Grevet nous propose ici un roman dystopique à plusieurs narrateurs qui nous apportent chacun leur point de vue sur le déroulement des faits. C'est à la fois une astucieuse construction et un certain frein à la lecture : on doit faire l'effort de se recentrer sur la situation du personnage qui prend la parole et le récit s'en trouve ralentit car certaines scènes sont répétées. De même, les prénoms des personnages de la ville basse ont une lettre en moins (Lucen au lieu de Lucien par exemple) ce qui est l'objet d'une symbolique intéressante mais déstabilisant à la lecture. Ce premier volet comporte donc des longueurs mais propose également un univers travaillé. On retrouve comme dans Méto un monde sombre voire violent sur lequel va souffler un vent de révolte passionnée. Le récit se termine abruptement et invite évidement à se procurer le deuxième tome. Pour une critique plus détaillée (et plus enthousiaste) vous pouvez notamment consulter celle de Ricochet.

 

 

Grevet, Yves.

Nox (T.1) : Ici-bas

Ed. Syros

2012/417 p.

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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