Le dernier ouvrage en date d'Yves Grevet, avant la sortie imminente d'un nouveau roman en fin d'été :
La quatrième de couverture :
1897, au nord-est de l'Italie. Frida, une adolescente de seize ans, fuit sa région natale en diligence. Ses parents, qu'on accuse de crimes odieux, ont été pendus deux jours plus tôt. La foule réclame à présent la tête de celle qu'on surnomme la "fille des démons". Frida espère pouvoir trouver refuge dans la demeure du docteur Grüber, à Bologne, un médecin réputé qui semble fasciné par son cas.
Mon avis :
Dans ce roman, on suit l'histoire d'une héroïne de 16 ans : Frida, une orpheline digne et entêtée malgré la persécution dont elle est l'objet. Ses parents tout juste pendus après un procès joué d'avance, elle est confiée à un certain docteur Grüber. On comprend alors assez vite qu'elle est victime de tests morphopsychologiques destinés à prouver l'hérédité des comportements criminels. Par la suite soutenue par une famille de malfaiteurs révolutionnaires, Frida cherche à faire éclater la vérité et ainsi venger ses parents. Parcourant l'Italie avec courage, elle nous donne à voir un sombre pan de l'histoire des sciences.
Le roman mêle aventure et réflexion sur les projets eugénistes européens de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. "En travaillant sur cette période, je cherche à parler d'aujourd'hui, car le "délit de faciès" existe toujours" déclare d'ailleurs Yves Grevet. Pour autant, malgré cette thématique intéressante, je suis restée sur ma faim à la lecture de ce livre : trop de longueurs, pas de nets rebondissements.
Un extrait :
- "La fin de la journée est éprouvante car, en plus de ces sales idées qui tournent dans ma tête, je pressens que le temps vire à l'orage." (p. 113)
Grevet, Yves.
Celle qui sentait venir l'orage
Ed. Syros
Coll. Hors-série
2015/391 p.