Publié le 27 Août 2015

Voici 7 ans que ce blog existe... Merci à vous qui me suivez !

Les mois à venir seront sans doute décisifs quant à la décision de poursuivre ou non cette aventure...

 

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je blogue

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Publié le 25 Août 2015

Roman reçu en cadeau à Noël dernier :

 

 

 

La quatrième de couverture :

 

Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une oeuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : "C'est toute ma vie." Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

 

 

Mon avis :

 

Habitué des comédies douces-amères, c'est avec un hommage rendu à l'artiste peintre Charlotte Salomon, déportée et tuée à Auschwitz à l'âge de 26 ans alors qu'elle était enceinte, que David Foenkinos aura vécu l'hiver le plus faste de sa carrière. Son roman aura en effet été récompensé en 2014 par deux prix littéraires majeurs : le Renaudot et le Goncourt des lycéens.

 

Cette biographie romancée traduit une tendre fascination de l'auteur pour Charlotte Salomon. Il n'hésite d'ailleurs pas à prendre la parole à plusieurs reprises pour souligner cette obsession. David Foenkinos s'exprime pour la première fois à la p. 20 : "Avant même de connaître Charlotte, j'aimais son quartier". Il explique également p. 71 sa façon si particulière d'écrire ce roman, comme un poème en prose (voir les extraits ci-après). C'est en effet d'une écriture simple et belle qui se prête à une déclamation que nous suivons la destinée tragique de Charlotte. C'est aussi ce que certains crititques acerbes reprochent à David Foenkinos : il ne suffit pas d'aller à la ligne à chaque phrase pour faire de ses dires un chef-d'oeuvre. Pour ma part, après un début de lecture quelque peu déstabilisant, j'ai vite été séduite par cette forme d'écriture. Il subsiste toutefois d'autres points négatifs selon moi : d'une part les propos de l'auteur sur sa fascination paraissent auto-centrés, inutiles et hors sujet, d'autre part il n'est fait aucune description de la peinture de Charlotte Salomon. David Foenkinos se contente d'écrire qu'elle consiste en "un éclat de couleurs". Cela aurait pourtant constitué un beau défi littéraire que de tenter de raconter cette peinture. En outre, des questionnements sur la façon dont on devient artiste sont justement présents dans le récit.

 

Reste que le roman de David Foenkinos est intéressant et poignant du fait du contexte historique et de l'histoire familiale de Charlotte, tout en gardant une certaine sobriété. Un roman à lire pour découvrir un David Foenkinos moins léger que de coutume.

 

 

 

Des extraits :

 

  • "Heureusement un événement modifie l'histoire.

En pleine opération, Albert éternue.

Son nez coule, il doit se moucher.

Mais ses mains examinent les boyaux d'un soldat.

Franziska approche alors un mouchoir.

C'est à cet instant précis qu'il la regarde, enfin." (p. 19)

 

  • "Face aux incohérences maternelles, Charlotte est docile.

Elle apprivoise sa mélancolie.

Est-ce ainsi que l'on devient artiste ?

En s'accoutumant à la folie des autres ?" (p. 24)

 

  • Note de bas de page :

Citation de Billy Wilder : "Les pessimistes ont fini à Hollywood, et les optimistes à Auschwitz". (p. 55)

 

  • "J'ai tenté d'écrire ce livre tant de fois.

Mais comment ?

Devais-je être présent ?

Devais-je romancer son histoire ?

Quelle forme mon obsession devait-elle prendre ?

Je commençais, j'essayais, puis j'abandonnais.

Je n'arrivais pas à écrire deux phrases de suite.

Je me sentais à l'arrêt à chaque point.

Impossible d'avancer.

C'était une sensation physique, une oppression.

J'éprouvais la nécessité d'aller à la ligne pour respirer.

Alors, j'ai compris qu'il fallait l'écrire ainsi." (p.71)

 

  • "Alfred pose une main sur la joue de Charlotte.

Avant de dire : merci.

Merci pour tes dessins.

Ils sont naïfs, approximatifs, inaboutis.

Mais je les aime pour la puissance de leur promesse.

Je les aime car j'ai entendu ta voix en les regardant.

J'ai ressenti une sorte de perte et une incertitude aussi.

Peut-être même l'esquisse d'une folie.

Une folie douce et docile, sage et polie, mais réelle.

Voilà.

Ce que je voulais te dire.

Nous sommes un très beau début." (p. 91-92)

 

 

Juillet : lire un roman dont l'héroïne est une femme

 

 

Foenkinos, David.

Charlotte

Ed. Gallimard

Coll. Blanche

2014/224 p.

 

Rédigé par Nota Bene

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Publié le 24 Août 2015

 

 

Mon avis :

 

Après ma lecture des deux premiers tomes, j'ai poursuivi la série. Les volumes 3 et 4 font apparaître certains nouveaux personnages (le jeune américain Chris qui vient d'arriver au Japon avec sa famille notamment) tout en approfondissant ceux déjà connus du lecteur (Katsura, la soeur de Mikoshiba, Minami, sa camarade de classe...). Des thématiques liées aux métiers du livre continuent d'être abordées (les compétences requises pour être bibliothécaire, les motivations d'un auteur...) ainsi que des classiques de la littérature jeunesse comme Hansel et Gretel ou Le Petit Prince. Une lecture toujours aussi agréable.

 

 

Shinohara, Umiharu.

Le maître des livres T.3 & 4

Ed. Komikku

2014

Série en cours : 10 volumes au Japon / 4 en France