Neverland

Publié le 21 Septembre 2017

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Première incursion de Timothée de Fombelle dans l'univers du roman dit pour adultes :

 

Neverland par Fombelle

 

 

La quatrième de couverture :

 

Neverland est l’histoire d’un voyage au pays perdu de l’enfance, celui que nous portons tous en nous. À la fois livre d’aventure et livre-mémoire, il ressuscite nos souvenirs enfouis.

 

 

Mon avis :

 

Ce livre, je l'attendais avec impatience. J'ai pu en lire les épreuves pendant les vacances d'été et aller à la rencontre de l'auteur la semaine dernière en librairie. L'écriture doucement singulière et poétique de Timothée de Fombelle m'a de nouveau charmé, alternant légèreté et gravité. Il tente par son effort d'écriture introspective de réaliser le rêve de beaucoup : nous saupoudrer de poussière de fée et nous guider vers le royaume de l'enfance. Selon ses propres dires, Neverland est une "autobiographie de [son] imaginaire" dans la continuité du fabuleux Livre de Perle et boucle une réflexion sur l'enfance et sa magie, en rendant un hommage explicite à J.M. Barrie. Les mots de Timothée de Fombelle sentent plutôt qu'ils ne pensent : "l'odeur de sous-bois du salon", "les branches qui poissent comme la confiture" et le "petit tas de noyaux de cerises au fond de nous" se mêlent et embarquent le lecteur dans une chasse au trésor nostalgique.

 

Cette incursion dans la littérature adulte se fait sous le couvert d'une mise en scène de l'auteur lui-même, à la recherche de son enfance, remontant aux sources de son imaginaire et du caractère universel de la pensée enfantine, confusément conscient qu'il sera difficile de la mettre au jour. C'est d'ailleurs aussi pour tous les enfants qui n'ont pas eu la chance de vivre une enfance heureuse et/ou qui ont été durement conscient du moment où ils sont devenus adultes que l'auteur se lance dans cette quête. Timothée de Fombelle tente de se faufiler dans un passage secret, une porte dérobée qui ouvrirait le chemin vers les contes et lui permettrait de se retrouver face à l'enfant qu'il fut. C'est pour son lecteur un singulier, magnifique et trop court périple vers les contrées vaporeuses de l'enfance. Une gourmandise dont se délecter.

 

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On fait semblant d’être grand. Et, dans le meilleur des cas, je crois, on fera semblant toute sa vie.

Je croise souvent des résurgences de ce temps dans ma vie. L’enfance affleure. Cela peut-être l’engourdissement d’une sieste, le goût des larmes.

 

De Fombelle, Timothée

Neverland

Ed. L'iconoclaste

2017 / 128 p.

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

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