Comment j'ai écrit un roman sans m'en rendre compte

Publié le 10 Juin 2016

Banniere Comment j'ai ecrit un roman sans m'en rendre compte

 

 

La quatrième de couverture :

 

"Le lecteur doit vivre ce que tu vis", avait dit Lidwine. Mais qu'est-ce que je vivais au juste ? J'avais pas l'air maligne avec mon rêve de devenir écrivaine. Et là, une idée m'est venue. J'allais raconter comment Dirkje était entrée dans notre vie. J'ai ouvert mon ordinateur portable et j'ai retroussé mes manches. Mais mes doigts sont restés immobiles sur le clavier. Avant d'en venir à Dirkje, il faudrait d'abord que j'écrive que ma mère n'est plus là, et que je parle de mon père et de Kalle, de notre maison et du fait qu'on ne mange pas à table. Je devais commencer par le commencement. Mais où commençait le commencement ? Il était une fois une fille à Hilversum...

 

 

Mon avis :

 

Un très bon moment de lecture passé grâce aux éditions Syros. Ce (trop !) court roman met en scène une narratrice - Katinka, 13 ans - qui aspire à devenir écrivain. Pourquoi ? "C'est pas avec ça que tu deviendras riche. Quant à la célébrité... oublie ! C'est nul." la prévient tout de suite Lidwine, sa voisine, romancière reconnue.

 

Katinka nous raconte avec piquant son quotidien de jeune fille au milieu d'un père qui vient de retomber amoureux, d'un petit frère et d'une voisine romancière et jardinière à ses heures perdues. L'idée géniale de ce livre est de proposer une fiction tout en nous expliquant comment elle a été écrite : l'adolescente interrompt son récit pour porter un regard critique sur ce qu'elle écrit et expliquer le contexte de sa rédaction. On oscille entre rires, émotions et analyse. On apprend ainsi que pour devenir écrivain il faut "entraîner ses muscles d'écriture" et garder en tête qu'il ne faut pas dire mais "montrer". Les personnages des différentes générations sont attachants. Pour autant, ils auraient mérités d'être un peu plus approfondis. Le récit reste gentillet. Par ailleurs, on aurait sans doute pu trouver une couverture plus charmante. Pour autant, c'est vrai qu'il donne envie de s'essayer à l'écriture. Bien qu'il me manque un je-ne-sais-quoi pour en faire un coup de coeur, c'est un premier roman original et réussi pour la néerlandaise Annet Huizing.

 

Un extrait est disponible ici.

 

 

Huizing, Annet.

Comment j'ai écrit un roman sans m'en rendre compte

Ed. Syros

2016/183 p.

 

 

COMMENT J'AI ÉCRIT UN ROMAN SANS M'EN RENDRE COMPTE

AUTEUR : ANNET HUIZING
TRADUCTEUR : Myriam Bouzid
EDITEUR : SYROS
Avril 2016 - 14.95 Euros
Roman à partir de 12 ans
ISBN : 9782748520965
THÈMES : ADOLESCENCEECRITURERELATION ENFANT/ADULTE
 

L'AVIS DE RICOCHET

Katinka, 13 ans, passe le plus clair de son temps chez sa voisine Lidwine, romancière. En échange d'un coup de main dans son jardin, l'écrivaine, plutôt sympathique, relit les premiers écrits de l'adolescente. Passionnée, cette dernière couche sur le papier certains épisodes marquants de son existence : la mort de sa mère, son premier jour d'école, puis l'irruption de Dirkje, la nouvelle copine de son père. De fil en aiguille, l'exercice débouche sur un roman autobiographique. Si ce travail a un effet libérateur indéniable, il est aussi très exigent pour la jeune fille qui doit faire face aux remarques et corrections de son mentor. De cet atelier d'écriture naît une solide amitié entre ces femmes de génération différente qui partagent désormais une passion commune pour la magie des mots. 

Un roman d'Annet Huizing dont on salue la justesse de ton, porté par des personnages attachants (une jeune héroïne responsable de sa famille, un père qui peine à se relever de son deuil et qui boit de la bière dès le matin et une écrivaine marginale au grand cœur). 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je lis

Partager cet article

Commenter cet article
M
L'idée est originale, merci, je note !
Répondre
N
De rien ! ;)